Dossier VEN n° 583 La gouvernance associative à l'épreuve de la réalité

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En ce qui concerne la gouvernance, on aime dire au sein des collectifs dans lesquels on évolue que l’on se ressemble au iota près, mais lorsqu’on y regarde de plus près on s’aperçoit que les modèles varient.

Du rêve à la réalité

 

Il est contre l’ordre naturel des choses que le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné

Jean-Jacques Rousseau

On a tellement rêvé d’une autre façon de veiller aux destinées d’un collectif, d’un mouvement, d’une organisation, d’une association, à quelque chose qui relèverait du château en Espagne, rejetant toute tentative d’immixtion de la moindre parcelle de direction descendante, de gouvernance suspecte, d’autocratie dissimulée derrière la façade arrangeante de la démocratie. Tellement rêvé, mais bien souvent resté aux modèles convenus, ersatz de ce qu’on aurait tant aimé mettre en place.Les modèles mais surtout les façons de les ancrer dans le quotidien sont légions et l’ organisation, celle qui précède le fonctionnement démocratique.

Un mouvement n’est rien sans les gens !

Chacun·e y gagnerait à regarder aux alentours, non pour copier et coller mais pour se dire que c’est possible. Les valeurs défendues ne peuvent se contenter d’être valables seulement chez les autres. La gouvernance est une condition sine qua non du bon fonctionnement démocratique d’une association. Elle demande à être pensée à l’aune des gens qui sont la chair d’un mouvement, qui font sa force. Sans nul doute c’est à eux, à elles que revient la responsabilité de décider comment elle va se décliner au quotidien et de respecter dans le concret de la pratique du pouvoir (parce qu’il en est question, inévitablement) un projet réfléchi, élaboré et écrit par tous et toutes et donc par chacun·e.

« gouverner c’est résister » Ramon Maria Narvaez

« Gouverner c’est faire croire » disait Machiavel.

À méditer .

Ensemble (s)

À retrouver dans la librarie Yakamédia.