L'ogre numérique et le petit poucet
Les Ceméa promeuvent un numérique libre, éthique et respectueux des utilisateur·trice qui s’inscrit en faux contre la marchandisation qui envahit le numérique, cet ogre vorace, ce fourre-tout très cadré mais sans règles. Ils agissent pour que chacun·e soit en situation d’en maîtriser l’essentiel afin de continuer à être le sujet de leur pensée.
Une invasion perfide
Le numérique s’insinue dans tous les compartiments de la société, souvent à l’insu même des usager·gères, il a un appétit féroce propre à dévorer les données personnelles. S'il simplifie parfois la question il est trop souvent mis en place sans se soucier des conséquences, en particulier pour les exclu·es du numérique.
« le numérique » s’est imposé dans le quotidien, parfois même sans que sa pertinence ait été interrogée, et il faut plus globalement aujourd’hui parler de société dite « numérique ».
« les acteur·trices de l’économie sociale et solidaire […] développent un autre projet ancré dans des valeurs non marchandes, de partage, d’intérêt général, en écho à celles de l’école et des institutions éducatives, qui sont fondées sur l’émancipation et la citoyenneté »
Des engagements prioritaires
Cet extrait du projet associatif des Ceméa témoigne de leur désir de traduire dans la réalité du terrain et des territoires leurs intentions éducatives en actions concrètes.
- utiliser et promouvoir des solutions numériques libres éthiques et émancipatrices.
- accompagner, en proximité, les institutions et les acteur·trices pour réduire les inégalités d’accès aux usages numériques, et accompagner les pratiques et les services numériques, à l’échelle locale, en promouvant l’humanisation des usages et des services.
- concevoir et contribuer au développement d’outils de formation, de ressources et d’espaces numériques mutualisés avec des partenaires, pour une éducation critique à la société numérique ; aux médias et à l’information.
- développer une éducation critique, aux médias et à l’information favorisant un choix éclairé et responsable des usages numériques ; et mener des actions concrètes pour une éducation critique (Ex : éducation aux médias, à l’information et à l’image, jeux en ligne ou jeu vidéos).
- conduire des actions de médiation numérique notamment auprès des familles et travailler à la protection des jeunes enfants (0 à 3 ans), des enfants et des adolescent·es.
- participer aux recherches et suivre les études, aider à la compréhension, mesurer les conséquences des pratiques numériques, ses risques et potentialités
- développer les pratiques numériques favorisant l’interculturalité, l’ouverture au monde et aux autres.
- intégrer les notions d’arts et de cultures numériques.
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