Les formations "Santé mentale" et "Travail social"
La rencontre des Ceméa et de la santé mentale s’initie lors des premiers stages dans les hôpitaux psychiatriques, autour de la question de l’amélioration du cadre de vie des patient·es.
Une approche originale
Les pratiques de formation des Ceméa depuis leur origine dans le champ de la psychiatrie et de l’éducation spécialisée ont toujours récusé les réponses univoques. Les Ceméa promeuvent une éthique de la relation.
La formation permanente des personnels des institutions psychiatriques, sanitaires et sociales, ne peut se limiter à évoquer la souffrance humaine en tant que symptômes à gommer
"L'art de l'écoute et de l'écho"
Naît alors au sein de ceux-ci une parole singulière soignante. L’organisation des stages s’appuie sur cette idée révolutionnaire de la nécessité pour le·la soignant·e de travailler sa pratique dans un partage et une confrontation de points de vue, afin d’élaborer collectivement pendant la formation une pensée théorique. La posture soignante qui met en pratique ce que Lucien Bonnafé appelait « l’art de l’écoute et de l’écho » et cette capacité à penser ses observations qui implique le nécessaire déplacement de « point de voir » cher à Deligny, se travaille dans les stages au quotidien.
Les Ceméa ont contribué à la mise en mouvement d’une culture, celle de la psychiatrie du désaliénisme.
Inscrire dans une dynamique d'insertion sociale
Les Ceméa défendent dans leurs stages de formation une approche psychodynamique de la place de la personne dans son histoire. Autrement dit, l’inscription de la souffrance psychique dans un rapport à l’autre : le·la soignant·e mais aussi l’homme·la femme dans la cité. La psychothérapie institutionnelle dans le courant de laquelle les Ceméa s’inscrivent a pour mérite d’inscrire celui·celle qui souffre dans une dynamique de relations sociales qui permet d’interroger les organisations et les fonctionnements des hôpitaux construits sur le modèle de l’enfermement, de l’exclusion et de la déshumanisation de la personne.
Rencontrer l’autre, c’est rencontrer avant tout sa part d’histoire. La question de la relation aux autres et au monde est assujettie à la question du désir, des émotions et des intelligences partagées et à l’inscription de chacun·e dans une histoire et une culture dont les aspects inconscients sont une composante et fondent l’humanité.
La formation permanente, au sens de l’éducation populaire, se veut et se doit d’être un lieu de questionnement des pratiques professionnelles. Forts de ces valeurs les Ceméa proposent chaque année, une offre de formation professionnelle continue de près de 90 stages.
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