Mayotte : formation des Jade, des jeunes ambassadeurs des droits des enfants
Les Ceméa Mayotte accueillent une permanence de défenseur des droits. Ce défenseur forme les jeunes (6 par an) de l’île pour qu’ils et elles assurent la mission dévolue aux Jeunes Ambassadeur·drices des droits des enfants.
Un défenseur par territoire
Le défenseur des droits est notamment chargé sur un territoire donné de veiller à l’application de la loi et à la défense des droits des citoyen·nes et pas seulement face aux administrations ; il dispose également de prérogatives particulières en matière de promotion des droits auprès des enfants.
« Si on ne se met pas dans le bain, on restera sec, il faut se lancer » dit une jeune ambassadrice enthousiasmée
Une découverte mise en pratique
C’est à dire découvrir le contenu de deux déclarations (celle des droits de l’homme et celle des droits de l’enfant), les comprendre, s’en imprégner, en débattre puis réfléchir à la fonction de passeur et passeuse et en endosser le rôle auprès des jeunes de l’île. Les personnes retenues, qui avant cela ne connaissaient pas le sujet et n’imaginaient pas tout ce à quoi les enfants ont droit, découvrent alors ce que concrètement sera leur mission.Elle consiste à faire le tour de Mayotte pour sensibiliser les enfants et leur entourage de toute l’île (17 communes) à la question des droits des enfants. Ils et elle sont allé·es à leur rencontre dans tous les établissements scolaires, ACM, formation d’adulte afin de présenter aux élèves (enfants et adolescent:es) et aux adultes la teneur de ce que dit le texte. Ils discutent et font en sorte qu’il:elles soient en capacité d’en parler chez eux·elles à la maison ou dans leur vie quotidienne, avec leurs camarades. Mais aussi pour qu’il·elles s’en souviennent lorsqu’ils et elles auront des enfants.
D'apprenant·e à appreneur·euse
Cette fonction a permis aux deux jeunes ambassadeur·drices de gagner en maturité et en aisance dans la prise de parole. Une expérience qui fera à n’en pas douter des émules. Un bémol tout de même : la traduction de certains termes du français au shimaore est impossible parfois, ce qui complique l’explicitation des articles des deux déclarations. Mais ce détail important n’a pas freiné l’élan de ce projet ô combien nécessaire. Passer très vite de l’état d’apprenant·e à celui d’appreneur·se a fait grandir les deux jeunes engagé·es.