Le Lien (Lien international de l'Éducation nouvelle)

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À l’origine de la création de ce mouvement il y a chez ses créateur·trices une envie commune de proposer une alternative à l’académisme immuable du modèle des méthodes d’enseignement que propose l’école publique.

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Un changement de nom mais pas d'acronyme.

En 2003, à l’initiative des différents mouvements nationaux d'Éducation nouvelle la Lien (Ligue internationale pour l'éducation nouvelle) devient le Lien (Lien International de l’Éducation Nouvelle) et organise à nouveau des congrès internationaux 

Malgré les écueils, le navire vogue encore

C’est une fragile entreprise que constitue toute démarche de réforme de l'enseignement. Tiraillée entre son désir de rassembler le plus grand nombre et celui de prendre en considération les orientations idéologiques de chacun·e de ses membres, la Lien a réussi au fil des années et de ses congrès à donner une image d’elle suffisamment consensuelle qui lui a permis, en définitive d’exister sur la scène de l’éducation, même si son approche a été et reste toujours marginale.

Un laboratoire d'expérimentations pédagogiques

Le Bureau international des écoles nouvelles créé, en 1899, par Adolphe Ferrière a pour but « d’établir des rapports d’entraide scientifique entre les différentes écoles nouvelles, de centraliser les documents qui les concernent et de mettre en valeur les expériences psychologiques faites dans ces laboratoires de la pédagogie de l’avenir ». Ces écoles nouvelles ont fédéré autour d’elle un ensemble de pédagogues soucieux de rompre avec le modèle traditionnel de l’enseignement scolaire. Mais cette quête d’une éducation universelle centrée sur les besoins de l’enfant ne peut être appréhendée uniquement dans son opposition à l’école étatique réputée pour sa méfiance face à de nouvelles formes d’apprentissage. En se proposant d’être un « laboratoire d’expérimentation pédagogique », la Lien s’est, d’abord, imposée aux yeux des observateur·trices comme une alternative à « un modèle qui avait fait ses preuves ».

Au cours des années qui suivent et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, ses congrès rassembleront les militant·es de l'Éducation nouvelle, permettant des échanges sur les pratiques et des travaux de recherche de chacun·e.

 

La première charte de l'éducation nouvelle

La première charte de l'éducation nouvelle est rédigée par Adolphe Ferrière pour le premier congrès de la Lien en 1921. Elle explique en 30 points les caractéristiques qui font d'une école, une école nouvelle.

Ce congrès était le résultat du mouvement pacifiste qui avait succédé à la Première Guerre Mondiale. Il avait semblé alors que pour assurer au monde un avenir de paix, rien ne pouvait être plus efficace que de développer dans les jeunes générations le respect de la personne humaine par une éducation appropriée. Ainsi pourraient s'épanouir les sentiments de solidarité et de fraternité humaines qui sont aux antipodes de la guerre et de la violence.

Henri Wallon

La ligue internationale pour l'Éducation nouvelle et sa déclinaison française

En France, en 1929, à partir d'un groupe d'abonnés à la revue Pour l’Ère Nouvelle se forme le GFEN hébergé dans les locaux du Musée pédagogique de l’Éducation nationale. D'autres groupes nationaux émergeront plus tardivement.