Accueillir en festivals : démocratisation et culture partagée
Les festivals sont des lieux privilégiés pour démocratiser l’accès à la culture et accompagner divers publics. En 2024, les Ceméa, reconnus comme acteurs clés de l’Éducation Artistique et Culturelle, ont signé la Charte d’engagements réciproques Culture Éducation Populaire avec le Ministère, renforçant leur rôle dans la promotion des valeurs culturelles essentielles.
Accueillir oui, mais avant... se former à accueillir
Les chantiers d’accueil des Ceméa ont rassemblé en 2024 un public varié, incluant jeunes, mineur·es isolée·es, personnes en situation de handicap, retraité·es , professionnel·les... Pour garantir des expériences enrichissantes, les équipes d’accueil se sont formées et ont participé à des rencontres nationales.
En 2024, les accueils des Ceméa dans les festivals, c'est: 2754 personnes accueillies, 166 et 52 jours d'action.
En 2024, des défis logistiques à Bourges, Avignon et Aurillac ont mis en lumière l’importance des partenariats. Face aux crises sociétales, les Ceméa ont organisé des ateliers de partage pour favoriser la réflexion collective. L’expression artistique a rapproché artistes et festivalier·ières, stimulant des engagements créatifs pour l’avenir. Les festivals demeurent des espaces essentiels pour l’émancipation et la culture.
Accueil au Festival de Bourges 2024
En 2024, les Ceméa ont coordonné l’accueil de 165 personnes lors du Printemps de Bourges. Ce public diversifié comprenait des lycéen·nes des Hauts-de-France, des jeunes de CLC Eybens, des enfants en colo CCAS, des bénéficiaires du Secours populaire, ainsi que des militant·es des Ceméa et des individuels tels que des professionnel·les, familles et étudiant·es.
Deux lieux d’accueil et d’hébergement, deux « maisons » ont été aménagées : 90 lits au lycée Sainte-Marie et 120 lits au lycée Jacques Cœur. Les participant·es des deux lieux ont échangé et partagé repas et activités tout au long de l’évènement.
Les relations avec l’équipe du festival sont solides et engendrent une collaboration active tout au long de l’année. Ainsi, ont été organisées des rencontres avec les artistes des Inouis, l’accompagnement de groupes aux balances et des visites de salles de spec- tacles. Le soutien du festival se traduit aussi par du prêt de matériel pour l’organisation des « maisons » des Ceméa et le don de près d’un tiers des invitations attribuées au public aux concerts, pour les participant·es accueilli·es par les Ceméa.
Culture et engagement à Avignon
En juillet 2024, les Ceméa ont accueilli 1 100 personnes au Festival d’Avignon, dont plus de 1 000 pour une première expérience. Ces séjours organisés par l’association Centres de Jeunes et de Séjours du festival d’Avignon (CDJSFA) ont mobilisé 40 salarié·es et 100 bénévoles du mouvement dans cinq lieux d’hébergement différents.
Des initiatives spécifiques ont favorisé l’implication des jeunes, comme le programme « J’y suis, j’en suis », qui a rassemblé 76 jeunes avignonnais•es, leur permettant de s’approprier le festival sous un autre angle. Des rencontres intergénérationnelles souhaitées et soutenues par plusieurs conseils régionaux ont également eu lieu entre 334 lycéen•nes et retraité•es.
Le 17 juillet, une « Journée des partenaires » a mis en avant l’accompagnement culturel des Ceméa, réunissant 20 participant·es de structures nationales et locales pour explorer de nouvelles opportunités de coopération à travers des échanges et des spectacles. Cette dynamique a permis aux Ceméa de rappeler l’importance de la culture et de l’engagement.
Accueil et convivialité au Festival d’Aurillac
En 2024, les Ceméa Auvergne ont mobilisé 33 militant·es pour accueillir 560 personnes au festival Éclat d’Aurillac, incluant 220 artistes, 210 festivalier·ières, 33 acteur·rices socio-culturels, 36 jeunes en Accueils Collectifs de Mineur·es et 19 stagiaires en formation à l’animation.
L’organisation portée par les Ceméa s’est concentrée sur trois missions clés, accueil, convivialité et accompagnement culturel : un cadre de vie apaisant, facilitant l’accès à des répétitions et à des rencontres quotidiennes entre artistes et festivalier·ères, le tout dans une ambiance festive et chaleureuse.
Le Centre Nelson Mandela a renouvelé son mini-séjour, offrant à 15 jeunes et 3 animateur·rices de Clermont-Ferrand l’opportunité de découvrir le festival. L’objectif du groupe était également de choisir un spectacle qui serait joué ensuite dans leur quartier. Un projet dans lequel ces jeunes festivalier·ères ont amorcé une démarche pour devenir acteur•rices culturels de leur environnement proche.