Développer un accueil et un accompagnement de qualité des personnes migrantes en Europe

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Parce que les migrations font partie de l'histoire et de la constitution de tous les Etats européens, les Ceméa font des propositions pour que les personnes migrantes et/ou exilées soient prises en charge globalement et qu'un accueil de qualité soit pensé.

 

Éléments du cadre de la politique européenne dans le champ de la compétence partagée concernant la coopération de développement et d’aide humanitaire

La Commission élabore une politique commune en matière de migration et d'asile pour gérer la crise des réfugiés. Elle aidera l'Europe à la fois à tirer parti des possibilités offertes et à relever les défis d'une mobilité transfrontalière accrue.  Il s'agit de :

  • Protéger les personnes ayant besoin d'un abri

  • Freiner la migration irrégulière

  • Sauver des vies en mer et sécuriser les frontières extérieures de l'UE

  • Garantir la libre circulation des personnes à l'intérieur de l'espace Schengen

  • Mieux organiser la migration légale

  • Mieux intégrer les ressortissants de pays tiers dans les sociétés de l'UE

La commission a fixé les objectifs suivants :

  • Veiller à ce que tous les pays de l'UE mettent pleinement en œuvre le régime d'asile européen commun (RAEC)

  • Réduire les incitations à la migration irrégulière, lutter contre le trafic et accroître l'efficacité des politiques de retour

  • Mieux protéger nos frontières extérieures, grâce à un financement accru et à un rôle plus important pour l'agence européenne des frontières Frontex

  • Préserver le fonctionnement de l'espace Schengen sans frontières intérieures

  • Promouvoir la migration légale des personnes possédant les compétences nécessaires en Europe

  • Coopérer plus étroitement avec les pays tiers pour assurer le rapatriement sans heurt des migrants en situation irrégulière

Synthèse des avis de la commission sur la politique migratoire européenne (Avril 2015 – février 2024)

https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/eu-migration-policy/migration-timeline/

Positionnement des Ceméa

L’expérience récente de l’accueil des réfugié·es ukrainien·nes a démontré qu’une action coordonnée est possible entre les Etats et que les sociétés civiles européennes sont en capacité d’organiser cet accueil. Cette expérience ne doit pas être l’exception mais la démonstration qu’un accueil peut être mis en place en Europe pour l’ensemble des populations et qu’il permet la mise en sécurité de tous et toutes. La problématique migratoire n’est pas liée aux populations migrantes mais à la gestion de l’accueil et de l’accompagnement de ces personnes.

Pour rappel, la migration est un droit humain (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme – ONU 1948 « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »)

La solidarité européenne entre les pays doit permettre l’organisation d’un accueil digne et humain des personnes qui doit s’inscrire dans les politiques de chaque Etat. Il est important de rappeler qu’il existe plusieurs causes de migration : politiques, économiques, sociales, climatiques… et quelques soient ces causes, les personnes ont droit à un accueil de qualité.

 

Propositions concrètes des Ceméa en matière de politique migratoire européenne 

  • Soutenir le droit à la mobilité pour tous et toutes en Europe

  • Inscrire les actions de la société civile en Méditerranée (notamment celles de SOS Méditerranée) dans les missions de l’Agence Européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (FRONTEX)

  • Soutenir financièrement les États accueillant des personnes migrantes afin qu’ils puissent leur garantir l’accès aux besoins fondamentaux et un accompagnement digne, dans le respect des droits humains.

L’action des Ceméa

Les Ceméa défendent une prise en charge globale des personnes exilé·es, dans une démarche partenariale, en soutenant davantage les initiatives des associations locales permettant un accueil digne au sein de la société. L’enjeu est de ne pas confier exclusivement ce travail à un nombre restreint d’associations spécialisées, ce qui engendre une concentration de population et compromet les chances d’une insertion rapide dans le quotidien de la société d’accueil.

Plusieurs associations régionales des Ceméa ont mené des programmes d’accueil de personnes exilées, qui combinent soin de la personne, restauration de la dignité et proposition d’orientation sur des formations. Quelques exemples :

  • Le projet TAMO (accueil de jour pour les jeunes exilé·es) en région de Pays de la Loire

  • Les invisibles (projet culturel et artistique pour les personnes exilées), porté par les Ceméa en Nouvelle Aquitaine.

  • Accueil de Mineur·es Non Accompagné·es (MNA) sur les stages BAFA aux Ceméa Provence Alpes Côte d’Azur.

  • Projet « Nous et Les Autres » (NELA) a pour objectif de sensibiliser et de lutter contre les discriminations, le racisme et l’antisémitisme.