L’ambition européenne d’hier à aujourd’hui

Il y a maintenant plus d’un demi-siècle, des Etats européens se sont liés pour construire une paix durable et favoriser des coopérations qui dépasseraient les seuls enjeux nationaux. Il s’agissait de créer des solidarités et d’unir les gens, de leur donner envie de se découvrir et non pas de se rejeter. C’est un beau projet, et lorsque l’on constate que de plus en plus de pays de l’Union Européenne ont élu des gouvernements qui ont l’intention de conduire des politiques de replis sur soi, l’ambition Européenne a encore plus de sens aujourd’hui.

L’Union européenne a pour ambition de :

• Promouvoir la cohésion économique, sociale, territoriale et la solidarité entre les pays de l’Union

• Respecter la richesse de sa diversité culturelle et linguistique

• Établir une union économique et monétaire dont la monnaie est l'euro.

Ce projet a, d’une certaine manière, atteint ses objectifs. Les Etats membres de l’Union européenne ne se font plus la guerre et arrivent à coopérer sur différents projets. Ils décident ensemble de mettre en œuvre des actions qui impactent directement la vie des personnes qui vivent dans l’Union : faciliter les déplacements, agir de concert dans l’action internationale, soutenir les mobilités, lutter contre les préjugés, aider les travailleurs et les travailleuses dans leur quotidien, … L’Europe connait pour autant un manque d’intérêt et une défiance de la part d’un certain nombre de citoyen.nes. Cette vision abimée de l’Europe doit nous inviter d’autant plus à affirmer l’importance d’une ambition européenne.

L’Union a décidé à la fin des années 1970 de renforcer sa démocratie en permettant à ses citoyens et ses citoyennes d’élire des député·es. Les différents Etats européens peuvent donc influer les décisions qui impacteront leur quotidien et leur avenir.

Au-delà des politiques publiques, l’Union européenne doit favoriser la construction d’une citoyenneté et d’une démocratie européenne. Elle doit ouvrir des espaces de débat sur des questions supranationales et majeures afin de construire des réponses collectives.

L’Union Européenne doit continuer de soutenir des actions dont l’objectif est de faire prendre conscience que l’autre est facteur d’enrichissement et de découverte, et non de haine et de discorde. L’Union doit donner de l’espoir et non créer de la peur. La démocratie c’est avant tout cette possibilité de débattre, de s’enrichir du point de vue des autres et de s’entendre sur des perspectives politiques pour l’intérêt général.

L’Union européenne doit défendre et permettre à l’ensemble des pays de promouvoir les droits sociaux indispensables à tous les êtres humains : les droits à l'alimentation, à la santé, à l'éducation, à un niveau de vie décent, à un logement abordable, à la sécurité sociale et à des protections dans le domaine du travail. Ces droits sociaux s’articulent à un ensemble de droits humains fondamentaux incluant le droit à la vie et à la liberté. Ils impliquent que nul ne sera tenu en esclavage, que nul ne sera soumis à la torture. Chacun a le droit à la liberté d’opinion et d’expression, etc. Nous avons tous le droit d’exercer nos droits humains sur un pied d’égalité et sans discrimination.

L’UE doit unir les forces progressistes pour garantir la liberté, une société ouverte, et le progrès social. Elle doit garantir la liberté d’expression, de conscience et être vigilante sur la question du droit des femmes, des enfants et des personnes migrantes.