L'Union de la gauche et ses acquis pour le pays
Alors que l’extrême-droite gagne du terrain en France, en Europe et ailleurs, les Ceméa en tant qu’association d’éducation populaire et de mouvement d’éducation nouvelle portent à la réflexion les enjeux qui se jouent pour l’éducation, et de fait, pour la société.
L'Histoire d'une époque
A l'origine de la naissance des Ceméa, il y a l'histoire d'une époque, celle de 1936 et du Front Populaire. Epoque pleine de promesses, de projets audacieux, de bouillonnement d'idées neuves et de réformes sociales.
En 2024 et depuis près de 90 ans, les Ceméa continuent de s'impliquer et de défendre des valeurs humanistes.
"Toutes les mesures des extrêmes droites sont dictées par la réduction de l’éducation au dressage, le refus de la prévention, du soin porté aux plus fragiles et de l’accompagnement de toutes et tous vers la liberté." alerte Philippe Meirieu dans une tribune du Café pédagogique le 24 juin 2024.
Dans le cas où les orientations portées par les mouvements d’extrême droite se mettent en œuvre, le Pays fera face à un réel changement de paradigme sociétal. C’est dans ce sens que les Ceméa s'impliquent politiquement pour et dans le maintien du cadre démocratique. Ils luttent contre celles et ceux qui soutiennent et encouragent ce changement de paradigme.
« Il fait noir au pays des Lumières »
Rallumons les lumières, extrait du discours de Philippe MEIRIEU
Retrouvez l'intégralité du discours de Philippe MEIRIEU lors du rapport moral de l'Assemblée générale des Ceméa France du 22 juin 2024.
N'oublions pas l’histoire de la gauche unie et de ses acquis pour le pays
1936 C'est l'augmentation du pouvoir d’achat des classes ouvrière et paysanne ; la relance économique ; la nationalisation de la Banque de France et des industries d’armement ; les premières conventions collectives ; la reconnaissance du rôle des syndicats et des délégués ouvriers ; le vote de loi instituant la semaine de quarante heures, les congés payés ; etc.
1981 a permis l'Abolition de la peine de mort ; la suppression de la Cour de sûreté de l’Etat ; l'abrogation de la loi « anticasseurs » ; l'augmentation des minima sociaux : salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) revalorisé de 10 %, l'allocation familiale, l'allocation-logement et l'allocation pour les personnes handicapées de plus de 25 % ; l'instauration de la semaine de trente-neuf heures et de la cinquième semaine de congés payés ; l'abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans (au lieu de 65) ; le blocage des prix (pendant six mois) ; le vote de la loi Deferre sur la décentralisation augmentant les pouvoirs des communes, des départements et surtout des régions ; la création des zones d’éducation prioritaire (ZEP) ; la nationalisation de trente-neuf banques ; etc.
1997, vote de la loi instituant la semaine de trente-cinq heures et de la loi de modernisation sociale ; c'est la défense du système de retraite par répartition ; c'est l'instauration de la couverture-maladie universelle (CMU) ; c'est la création de l'allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes âgées et du pacte civil de solidarité (PACS) ; c'est le vote de la loi sur la parité, le recul du chômage de masse ; c'est aussi la prolongation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) à vingt-quatre semaines...