Les Ceméa inspirent le travail social dès 1943

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Inspiré des méthodes d'un stage de moniteur·rices des Ceméa, c'est en octobre 1943, que Jean Pinaud  va créer la première école de formation d’éducateur·rices spécialisé·es.

Dès 1943 les méthodes des Ceméa inspirent

Pendant la guerre, un éducateur, Jean Pinaud dirige le bagne d’enfants de Montesson en région parisienne. Les conditions de vie sont très difficiles mais Jean essaye de les humaniser. Il découvre les CEMEA à travers un stage de moniteur·rices en 1943 et cela lui donne des idées pour la formation des éducateur·rices. En octobre 1943, inspiré des méthodes du stage, il va créer la première école de formation d’éducateur·rices spécialisé·es.

En 1945, Germaine Le Henaff qui dirige « L’entraide française » va demander aux CEMEA, dont elle est membre, d’organiser le 1er stage pour le personnel des maisons d’enfants. D’autres suivront dans les années suivantes mais à la fin de l’année, G. Le Henaff quitte cette institution pour devenir salariée du mouvement au côté de G. De Failly.

A Ramonville, près de Toulouse, les CEMEA créent en 1950 l’association des enfants invalides avec Jean Lagarde, instituteur, éclaireur de France, ami de d’André Lefevre, militant des CEMEA et créateur de l’ASEI (..) en Midi- Pyrénées.

En 1960, est organisé le 1er stage d’animateur·rices pour les colonies de vacances pour déficient·es physiques et dans un autre domaine, un stage d’éducateur·rices chargé·es des activités dans les prisons. Trois ans plus tard, les CEMEA mettent en place le 1er stage pour les enseignants·es préparant le certificat d’aptitude pour l’enfance inadaptée (CAEI). Cette même année 1963, l’association crée avec l’ANCE (Association nationale des communautés éducatives) une formation d’éducateur·rices spécialisé·es.

L’école d’éducateur·rices des CEMEA de Phalempin, à proximité de Lille, dans le Nord est fondée en 1964. Elle déménagera à Arras en 1978.

En 1969, Jacques Ladsous va ouvrir l’école de Vaugrigneuse, en région parisienne.

Au total, les Ceméa gèreront 5 écoles d’éducateur·rices : Phalempin dans le Nord, Vaugrigneuse en Île de France, Vic le Comte en Auvergne, Bruguières dans les Pyrénées, Carnon dans le Sud-Est.

Un décret du 9 mars 1970 institue un certificat d’aptitude aux fonctions de moniteur·rices-éducateur·rices que les écoles des CEMEA vont mettre en œuvre. Cette même année, les cinq écoles vont être rattachées à l’association nationale. Elles voient en 1975 leurs agréments pour la formation des éducateur·rices spécialisé·es renouvelés par leur ministère de tutelle.

Mais des différences politiques et pédagogiques se font jour entre les écoles et le mouvement. Un conflit éclatera et à l’assemblée générale de 1977, il est décidé à une très large majorité de l’exclusion de celles-ci. Trois quitteront les CEMEA pour devenir des associations indépendantes. Deux décideront malgré tout de rester au sein du mouvement. (Préciser lesquelles ?) Néanmoins une fédération des écoles sera créée où chacune siégera.