Réseau "Jeunes de le rue-jeunes en errance"

Ce réseau réunit des « têtes de réseaux » nationales, des « structures de terrain » qui ont des jeunes en errance dans leurs files actives, des centres de formation au travail social, des chercheurs, consultants et experts, ainsi que des correspondants étrangers.
Participer aux travaux de ce réseau, c’est parler des jeunes âgés de 16 à 30 ans :
• Des jeunes qui disent qu’ils ont choisi cette vie ;
• Des jeunes en errance dite « active », qui affirment avoir choisi ce type de vie dans une démarche de rupture sociale construite. Ils sont punks, zonards, travellers, etc.
• Des jeunes en errance dite « territoriale », emportés dans une dynamique d’échecs et d’exclusion, qui subissent l’errance et qui s’y adaptent de façon à survivre ;
• Des grands lycéens, des jeunes étudiants et des jeunes travailleurs qui s’engagent peu à peu dans l’errance à l’occasion de dynamiques festives ;
• Des mineurs étrangers non accompagnés qui échappent au système de protection des mineurs.
Il s’agit alors de travailler collectivement sur cette notion d’errance, toujours en mouvement et en évolution.
Par ailleurs, le réseau peut occuper une certaine place d’expertise en étant associé à des travaux nationaux,  des comités de pilotages nationaux, (dispositif « un logement d’abord » jeunes, etc.), des études, ou encore des audits ou auditions parlementaires ou administratives.

Les Ceméa, dans le cadre de la convention mise en œuvre, ont  pour mission de piloter ce réseau d’acteurs et actrices engagé⋅es.

Pour soutenir ce pilotage, plusieurs espaces complémentaires sont mobilisés:

-> Un groupe de recherche: Neuf chercheurs et chercheuses sont associé·e·s aux travaux du réseau. Ils reçoivent les informations du réseau et les projets de publication et de communication et peuvent y réagir. Avec plusieurs d’entre eux, est mené le chantier permanent de tentative de définition de l’errance. Ce groupe n’a pas de réunions formalisées.

-> De même, un groupe de pilotage échange par mail et par téléphone et co-anime les Rencontres Nationales annuelles.

Les structures ont des caractéristiques très différentes de l'une à l'autre aussi en termes de périmètre d'action que de composition des équipes, que de projet etc : accueils de jour, SAO; CHRS, CHU, Pensions de famille; "addiction" dont CAARUD, CSAPA, consultations spécialisées addictions; "santé" dont EMPP, Équipes psy-jeunes,  maraudes psychosociales, Espaces santé;  "équipes de rue" dont prévention spécialisée, médiation; « insertion » dont missions locales, TAPAJ, chantiers alternatifs. Plusieurs dispositifs et projets UCSA-Jeunes : à Toulouse, Lille, Lyon, Grenoble, Poitiers... Des services municipaux et CCAS; des structures qui assurent la fonction de SIAO; et encore un lieu de vie, 3 MDA, 2 services d’ASE, 1 MECS, 1 ITEP, 1 DDCSPP, 8 associations d’usagers...

Parmi ces équipes et structures, des chefs de service et directeur⋅rices reçoivent les informations du réseau en direct à leur demande.

Ce sont les diversités au sein de ce réseau qui contribuent aussi à la richesse des échanges.

Plusieurs axes de travail sont mis en œuvre dans et pour le réseau au fil de l’année :

• une veille active qui permet la mise en œuvre de bulletins d’informations réguliers (voir ici )
• le repérage de ressources pour nourrir le travail des membres du réseau (recherches, dispositifs, textes de loi, rapports, etc.)
• la mise à jour régulière d’une bibliographie thématique
• la construction des rencontres annuelles du réseau
• des rencontres locales et régionales
• des appuis méthodologiques