Paul Robin

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Paul Robin (1837-1912), nourri de Rousseau, Fourier, Comte, Proudhon, Robin s’oppose au modèle scolaire de son époque. Il a oeuvré contre l’enfermement de la jeunesse, et pour l’éducation intégrale comme moyen de révolution libertaire. 

Une nouvelle pédagogie

Avec l’Orphelinat de Cempuis de 1880 à 1894 il contribue grandement à l’élaboration d’une nouvelle conception de l’éducation, une nouvelle pédagogie ; l’éducation intégrale. Cette éducation intégrale, refonde en profondeur l’école de la fin du XIXème siècle.

Paul Robin perçoit l’école comme laïque, qui ne fait pas l’objet d’une séparation des sexes entre autres, l’orphelinat de Cempuis semble être construit en stricte opposition à l’école des années 1880. Ce qui caractérise cet orphelinat c’est d’abord sa pédagogie, l’éducation intégrale et mixte. Elle est basée sur l’éducation des sens, l’éducation intellectuelle, l’enseignement mutuel. Une part importante de l’éducation est fondée à la fois sur la solidarité et le sens des responsabilités. Il est aussi question d’autodiscipline, qui est la règle absolue. La projection de photographies, projection lumineuse, cours d’astronomie ainsi qu'une excursion scolaire de seize jours à pied pour rejoindre Le Tréport en passant par Rouen, le Havre, Etretat, Fécamp, Saint-Valéry et Dieppe.  Ce sont de vrais vacances scolaires. De plus, il instaure la co-éducation (c’est-à-dire la mixité), refuse la séparation entre l’enseignement professionnel et l’enseignement général, et combat l’enseignement religieux.

La science officielle de l'éducation ne trouve rien de mieux à faire des jeunes adolescents que de les enfermer : les privilégiés au collège, les vulgaires à l'atelier, les parias en prison.

Une éducation intégrale et mixte.

Son œuvre pédagogique témoigne d'un véritable engagement féministe et fait de paul Robin un précurseur de la mixité.

Cette éducation, populaire s’il en est, qui veut donner aux enfants des classes défavorisées le moyen d'accéder à l'éducation, se caractérise, outre son athéisme et son internationalisme, par le souci de développer harmonieusement l'individu dans sa globalité, tant sur le plan physique qu'intellectuel ou moral.