L'escalade

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Dès la fin des années 1950, l'escalade est évoquée dans des publications des Ceméa qui ont investi cette activité et partagé avec d'autres compagnons de route, pratiques, réflexions et publications. François Chobeaux, avec les  contributions de Philippe Segrestan et de Guy Loyrion, propose une chronologie commentée de « L’ESCALADE AUX CEMEA »

Avant l’escalade, les activités physiques de pleine nature

Enfants du scoutisme, les CEMEA mettent en avant dès leur création la richesse éducative des activités de pleine nature : l’aventure, l’imprévu, la force du milieu naturel, la nécessaire coopération… Dans ce corpus global l’escalade apparait assez tôt dans les publications de l’association.

Les années 1975-1990, l'explosion de l'escalade en France… et aux CEMEA

Ces années sont celles de l’explosion quantitative et qualitative de l’escalade en France dans la dynamique « free-fun-nature » qui voit dans le même temps le développement de la planche à voile, du VTT, du monoski puis du surf-neige… L’autonomisation de l’escalade est également liée à une conjonction de facteurs internes : le découplage d’avec la haute-montagne, l’arrivée des cuissards, des descendeurs et de chaussons de plus en plus performants, le début des travaux d’équipement rationnel des sites naturels, l’invention des blocs artificiels mobiles et des murs d’escalade…

Depuis les années 1975 des membres des CEMEA pratiquent régulièrement pour eux-mêmes et en groupes, et encadrent des adolescents en centres de vacances, en loisirs de quartiers, en prévention spécialisée, dans des voies allant jusqu’à TD.TD+ (5ème et 6ème degré) en Bourgogne, dans les falaises du Sud, dans le Mercantour, en Oisans…

1981: un projet de "qualification" Bafa jamais abouti

Une « Qualification montagne » apparait dans les textes réglementant le BAFA et les pratiques d’APS en loisirs collectifs de mineurs, en même temps que des qualifications Voile, Spéléologie et Canoé-kayak. Le volet « Escalade » de cette qualification aurait permis d’encadrer des mineurs dans des voies classées AD (3ème degré).

A la différence des trois autres activités, le volet "escalade" ne verra jamais le jour sous la pression corporatiste des syndicats des guides et des accompagnateurs.

Force est de reconnaitre que de toute façon , il aurait été largement inadapté compte tenu de l’évolution des pratiques, ce qui faisait d’ailleurs débat à l’intérieur même des CEMEA dès les prémisses de ce texte.