La construction d’une vraie personnalité (1948)

Publié le , mis à jour le
Lecture ~3 minutes

Une partie de l’histoire du scoutisme laïque avec celle des colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers, sont intimement liées entre les Éclaireurs de France (EDF devenus EEDF) et les Ceméa.

Sur le site de l’Association pour l’Histoire du Scoutisme Laïque , sont regroupées les pages d’ un carnet que William Lemit avait rédigé et qui parlent de cette période où..."Il est clair que la création des "Centres d’entraînement" est un prolongement, vers les animateurs de "colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers" comme le raconte Gisèle de Failly (voir rubrique "Le Mouvement et l’éducation populaire") et que les stages de formation proposés par les (futurs) CEMEA s’inspiraient fortement des camps-écoles proposés à Cappy et autres lieux. C’est d’ailleurs en parallèle avec un "Cappy" que le premier d’une longue série, placé sous la responsabilité d’André Lefèvre, a été organisé. Mais il est tout aussi évident que les CEMEA,devenus, après quelques années, une association à part entière et totalement indépendante, devaient définir leur spécificité, c’est-à-dire, en tout premier lieu, leurs différences par rapport au scoutisme laïque dont ils étaient issus. Certains ont pu voir dans cette prise de distance un rejet très freudien du père, mais il semble, à la lecture des notes de ce carnet, qu’il s’agit tout simplement de la construction d’une vraie personnalité.".

Eléments de chronologie (1944 à 1969)

1944 : Le 1er septembre, Henri Laborde est élu délégué général lors de l’assemblée constitutive des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa) (déclaration le 20/09/44).

1945 : 1er stage sur l’Éducation nouvelle au CIEP de Sèvres qui venait d’être créé.
Gustave Monod, directeur de l’enseignement du second degré, charge les Ceméa de la formation des maîtres d’internat (de 1945 à 1955, 123 stages recevront 7 379 stagiaires).
350 000 enfants en colonies de vacances.

1946 : 1er stage de normaliens (officialisé par le Ministère de l’Éducation nationale par la circulaire du 9 mai 1949).

1947 : Création de la Nouvelle école de Boulogne sur Seine, expérience qui, jusqu’en 1956, permettra de mettre en pratique dans une école publique les principes de l’Éducation nouvelle défendus par les Centre d’entraînement (« L’Éducation nouvelle à l’école », Aymée Niox-Chateau et Blanche Harvaux in Ceméa publications).

1948 : Création du Théâtre de la Clairière (association agréée par le Ministère de l’Éducation nationale en 1953).
1er stage pour les éducateurs de maisons d’enfants.
880 000 enfants en colonies de vacances.

1949 : Création des diplômes d’État de moniteurs et de directeurs de colonies de vacances (arrêté du 5 février).
1er stage pour les infirmiers des hôpitaux psychiatriques (entre 1949 et 1974, 5 947 stagiaires en France et 1 515 à l’étranger suivront un stage).

1952 : Les Ceméa sont seuls habilités à recevoir les élèves des Écoles normales pendant leur scolarité dans un stage obligatoire de colonies de vacances (circulaire du 8 avril).
Le TNP offre une représentation exceptionnelle du Cid à 1800 militants des Ceméa.

1954 : Création de la Fédération Internationale des Ceméa (Ficémea).

1955 : Création avec Jean Vilar des Rencontres internationales de jeunes du Festival d’Avignon.
1 036 000 enfants en colonies de vacances.

1957 : Premier Congrès à Caen à l’occasion du XXe anniversaire de la création des Ceméa pendant lequel Gisèle de Failly prononce les Principes qui guident notre action.

1962 : Après 17 ans passés principalement à la formation des cadres des centres de vacances, la délégation régionale des Ceméa installée en Algérie se retire en juillet 1962.Une nouvelle équipe présidée par M.FARES crée l’Association Algérienne des Ceméa qui adhère à la FICEMEA.

1965 : Congrès d’Avignon.
Devant l’accroissement des relations et échanges internationaux, une structure de coordination est créée, la Délégation à la coopération internationale.
1966 Reconnaissance d’utilité publique de l’association (décret du 22 juillet).

1967 : Décès d’Henri Laborde, délégué général. Gisèle de Failly est nommée déléguée générale (jusqu’en 1969).
1 318 086 enfants en colonie de vacances.

1969 : Denis Bordat est élu délégué général.
Premières Journées de théâtre pour les jeunes spectateurs au festival d’Avignon.