Le Jaden Kreyol: entretenir la culture et s’adapter aux pollutions écologiques"

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Depuis 2019, les Ceméa Martinique coordonnent un jardin partagé hors sol, créé par le conseil des habitant⋅es des résidences du Calebassier au Lamentin.

En 2019, au Lamentin, les membres de la Rond’ Zabitans, le conseil des habitant⋅es des résidences du Calebassier, souhaitent développer un jardin comme lieu de détente et d’activités, pour créer du lien intergénérationnel et dynamiser la vie de la cité. Les Ceméa, déjà en charge de l’animation sociale de ce quartier prioritaire de la politique de la ville et organisateurs de l’ACM (accueil collectif de mineur⋅es), coordonnent ce projet. L’association accompagne l’organisation collective, la gestion des activités et de l’espace.

Grâce au soutien du financement LEADER, les premières années les participant·es du projet bénéficient des apports et compétences spécifiques au jardin de 2 professionnel·les : un paysagiste et un agriculteur agronome apportent des compétences spécifiques au jardin.

Là comme à de nombreux endroits en Martinique, le scandale social et sanitaire du chlordécone est aussi écologique, puisque désormais de nombreux sols sont impropres à la culture. L’eau doit également venir de l’extérieur, puisque la rivière adjacente est tout aussi polluée.

Le jardin Kreyol, prolongement d'une tradition née du mélange de l'ichali (jardin amérindien) et du potager européen

Sur 1700 m², dans un mixte de parcelles collectives et individuelles, le jardin Kreyol accueille habitant·es, enfants de l’ACM du quartier, parents, et élèves de l’école avoisinante. Il s’inscrit dans le prolongement de cette tradition de jardin née du mélange du jardin amérindien (ichali), et du potager européen. Le partage urbain à remplacé les socialités paysannes, mais il garde un rôle d’appoint alimentaire, médicinal et ornemental. Inscrit désormais dans l’enjeu global d’une éducation au dehors, il participe de la transmission du patrimoine agricole et culturel et des savoirs-faire culinaires et de pharmacopée traditionnelle.

Des perspectives de développement

En Martinique, deux autres jardins sont en projet et devraient voir le jour à partir de 2024, au coeur d’autres espaces de vie sociale portés par les Ceméa.