Alexander Sutherland Neill

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Alexander Sutherland Neill (1883-1973), est un pédagogue britannique libertaire rêveur et idéaliste. Ses « libres enfants de Summerhill », aujourd’hui méconnus et controversés, ont alimenté la soif d’utopie des années 60.

Summerhill

Il est le fondateur, en 1921 de l'école de Summerhill qu'il « dirigea » jusqu'à sa mort. Il fut alors remplacé dans sa tâche par Ena Woof,sa seconde épouse jusqu'en 1985, puis par sa fille Zoe Readhead qui est l'actuelle directrice de l'école. L'école accueille encor e aujourd'hui plus de soixante-dix étudiants.

La petite école traversera les décennies sans changer. À Summerhill, les enfants ne sont pas tenus d'assister aux cours. C’est un lieu fait pour le jeu. Il soutient qu’il ne faut rien imposer à l'enfant, dont il n'ait compris le sens comme engageant sa responsabilité et celle des autres. D'où l'importance des assemblées générales où des règles étaient édictées et des sanctions décidées collectivement lorsqu'une règle était enfreinte. Durant cette réunion présidée par un élève élu, les enfants exposent leurs problèmes, en débattent, élaborent leurs lois et la voix d’un adulte n'a pas plus de poids que celle d'un enfant. Neill accorde une très grande attention aux enfants et s'attache à ne jamais les laisser sans réponses face à leurs interrogations ou problèmes, dès qu'ils en font la demande explicite.

À Summerhill, les élèves peuvent faire tout ce que bon leur semble, sous les seules limites de ne pas se mettre en péril physique.

L’idée profonde de Neill réside dans le principe d’“épuisement de l’intérêt”. Toute activité découlerait de l'intérêt. Or, les centres d'intérêt sont réprimés par la société des adultes. Avec la méthode "permissive" de Summerhill au contraire, une fois l'intérêt épuisé, les enfants peuvent grandir "sainement".

Le rôle de l’enfant, c’est de vivre sa propre vie.

Le désir de réussir doit venir de l’individu.

A.S. Neill

Il ne faut pas essayer de vivre la vie de nos enfants à leur place.

A.S Neill est perçu comme l’exemple de la pédagogie anti-autoritaire. Rejetant tout moralisme, toute entrave, il vise l’épanouissement de l’enfant qui ne peut qu’être favorisé par la connaissance de ses désirs et il fait confiance à la pulsion de savoir. Il pose également les problèmes de l'éducation en termes de droit et non en termes de besoins Neill croit en la bonté innée de l’enfant qui doit donc être éloigné des brutalités adultes.