Lutter contre les exclusions

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Un des enjeux du projet associatif 2023-2027: Les Ceméa, mouvement d’Éducation nouvelle attachés à l’accueil et au collectif, agissent auprès des personnes les plus fragiles, mais aussi des professionnel·les et des militant·es qui sont à leur côté.

L'exclusion en catimini

Intervenir au quotidien

Au quotidien dans les formations, dans l’accueil de leurs usager·ères les Ceméa transmettent une pédagogie de la coopération et une éducation à la solidarité, en véhiculant des valeurs humanistes et le respect des droits des personnes.

« Le soin n’est pas plus réductible au système de santé que l’éducation n’est réductible à l’école. Le soin est le mouvement par lequel les collectifs accueillent les personnes dans leur globalité et les aide à surmonter leurs fragilités. Le soin ne considère pas la personne comme une machine qu’il faut réparer. Il ne doit pas non plus se substituer à la volonté de l’autre : il est ce qui lui permet d’exercer sa volonté. Le soin requiert une empathie qui permet de percevoir autrui comme un « autre soi-même ». Il est fondateur de lien social et d’humanité »

(Manifeste, Poitiers 2021)

De fortes tensions

Le libéralisme impacte fortement le social et ainsi renforce la fragilité des institutions et des personnes déjà victimes de fortes souffrances liées à des migrations subies, des ruptures scolaires, des troubles psychiques, de la solitude, des ruptures sociales et familiales... Se développent alors exclusion et rejet ; violences physiques et morales. Ces choix politiques et sociaux provoquent aussi de fortes tensions chez les acteurs et actrices qui agissent dans le champ de l’intervention sociale et de la santé. L’approche techniciste et segmentée s’impose, mettant à mal un accompagnement à dimension humaine et globale.

 

Une action inscrite dans une dimension globale

L'action des Ceméa s’inscrit dans une dimension globale où l’agir, la médiation et l’entraînement sont des leviers incontournables. Leur travail ancré dans une dimension institutionnelle, s’appuie sur des partenariats historiques avec les hôpitaux, les centres sociaux, les établissements sociaux et médico-sociaux…Les Ceméa défendent des principes fondamentaux issus de la psychothérapie institutionnelle, de la psychiatrie de secteur et désaliéniste, de la place du sujet et du collectif, et si possible de l’auto-détermination et du pouvoir d’agir des personnes.

Les Ceméa ont construit au fil du temps des partenariats de sens et d’action avec des associations amies. Le contexte social oblige à élargir le spectre des partenaires pour agir de façon solidaire sur les territoires.

Permettre aux individus de prendre leur place

Les Ceméa affirment ainsi la primauté des solidarités, de l’éducation, du soin et de la prévention. Cela nécessite de prendre soin, de porter attention à l’autre dans sa dimension de sujet inscrit dans une histoire. Celle-ci s’inscrit dans des collectifs, des groupes et des institutions, dans lesquels la libre circulation des personnes, de la parole et des idées est essentielle. Pour les Ceméa, lutter contre toutes les formes d’aliénation, dans une visée d’émancipation et de promotion sociale doit permettre aux individus de prendre leur place. La mixité sociale, la rencontre, la coopération sont des éléments incontournables dans l’accompagnement des personnes les plus fragilisées.

 

Des engagements

  • Renforcer la transmission et la diffusion de leurs fondamentaux, et travailler à l’actualisation des références et des connaissances.
  • Ouvrir des espaces de formation, d’agir, de pensée, d’accueil des publics et des terrains d’application.
  • Produire des références qui transforment ce contexte particulièrement dans la formation et au sein des centres de formation des Ceméa.
  • Proposer des espaces d’analyse de la pratique.

Un accompagnement en toute discrétion