La Journée Mondiale de la Solidarité bafouée par la Patrie des droits Humains !
Le 20 décembre 2023, alors que la France s’éveille pour célébrer la Journée Mondiale de la Solidarité, c’est avec stupeur et colère qu’elle apprend le mépris par son gouvernement de sa devise, le mépris de son Histoire sociale et culturelle, le mépris de ce qui était jusqu’alors une fierté : être « la Patrie des droits humains ». Ce communiqué des Ceméa pour dénoncer un projet de loi honteux.
La France fragilise sa population
C’est effectivement la veille au soir que la loi « immigration » de Monsieur Darmanin, revue en Commission Mixte Paritaire des Assemblées a été votée par le Parlement ! La France, déjà socialement, économiquement et géopolitiquement en mauvaise posture, fragilise encore plus sa population. Les conditions de vie de nombreuses personnes, immigré.es en situation régulière ou irrégulière vont devenir de plus en plus difficiles et, pour la première fois, les allocations « universelles », qui doivent garantir l’égalité des droits entre toutes et tous, ne seront plus versées de la même manière aux personnes immigrées. C’est une atteinte fondamentale à nos valeurs fondatrices.
Les Ceméa ne peuvent accepter de laisser en souffrance physique ou morale des Êtres humains, qui, pour la plupart, quittent leurs territoires, foyers, familles, emplois. Ce n’est souvent pas par envie que l’on se sépare de son écosystème, mais plutôt par contraintes sanitaires, sociales, environnementales, parfois politiques…
Des mesures à contre-courant !
Renforcer l’exclusion et le sentiment d’infériorité au sein d’une population, et ce dès le plus jeune âge en supprimant le droit du sol et certaines aides sociales, va à l’encontre des valeurs de la République qui permettraient de faire apprendre à connaître et reconnaître l’Autre, de s’imprégner du symbolisme national, de comprendre l’Histoire, l’Histoire des religions, l’Histoire de la Nation… pour préparer nos enfants à faire, demain, société ensemble.
Les Ceméa affirment que l’Education des jeunes ou moins jeunes, à la différence de la répression, joue et jouera toujours un rôle fondamental dans la transmission des valeurs universalistes, dans l’accomplissement de la réalisation de soi avec et pour la société. Cela permettra également d’aller au-delà des assignations identitaires au service d’une société pacifiée et solidaire.
Le propre de la solidarité, c'est de ne pas admettre l'exclusion.
Les Ceméa dénoncent également le déni de démocratie que cette procédure législative a mis en évidence. Ils ne comprennent pas que la cheffe du gouvernement dise que le conseil constitutionnel fera le tri de ce qui est possible de faire ou de ne pas faire dans cette loi.
Les mesures qui engendrent cette loi vont à l’encontre des droits fondamentaux et du sens véritable de la cohésion sociale et des libertés fondamentales que les Ceméa défendent. Comment le Président du groupe LR peut-il annoncer que « La France doit apprendre à se faire respecter » alors qu’elle-même, par cette loi, ne respecte ni les Hommes, ni les Femmes, ni même ses propres droits et devoirs ?