Le 15 mai, mobilisation nationale pour la protection de l'enfance

Malgré des milliers d’associations engagées sur l’ensemble du territoire, la protection de l’enfance est, en France, en train de sombrer.

En 2023, plus de 3 000 enfants vivent à la rue
En 2024, 130 000 enfants ont subi des violences sexuelles
Fin 2023, 3 350 enfants sont sur liste d’attente de leur mesure de placement
En 2023, 8 000 jeunes, anciens enfants placés sont sans domicile fixe
En 2023, 10 000 jeunes sont abandonné•es à leur sort à leur majorité, malgré la loi Taquet
En 2025, combien de milliers d’enfants sont en danger dans leur famille sans que nous le sachions ?

Déficit en accompagnement correct, en protection dans la durée, droits bafoués, insécurité...les constats sont là et sont accablants.

La Convention internationale des droits de l’enfant stipule que l’État s’engage à «assurer à l’enfant la protection et les soins nécessaires à son bienêtre». Négligences, délaissements, maltraitances, violences, décès : plus de 400 000 enfants doivent être protégés par les pouvoirs publics, inconditionnellement, et de manière équitable dans tous les départements.

Face au constat du désengagement de l'Etat qui génère une recrudescence des enfants en danger, le collectif porte plusieurs revendications qui s’articulent autour de quatre urgences :

•  Mettre fin aux “listes d’attente” : Les mesures de protection ordonnées par les juges doivent être mises en oeuvre sans délai excessif.

• Réinvestir dans le soutien aux familles en difficulté : Il est crucial d’intervenir rapidement pour prévenir la maltraitance et éviter les mesures de protection plus radicales.

• Reconnaître et remédier au déclassement des travailleurs sociaux : Les conditions de travail des professionnels du secteur se détériorent avec la diminution de leur nombre; il est impératif d’améliorer leurs conditions de travail pour qu’ils puissent remplir leur mission essentielle.

• Assurer un accompagnement des jeunes majeur•es sortant de l’aide sociale à l’enfance : Il est fondamental de garantir un avenir prometteur à ces jeunes en leur offrant un soutien continu pour leur intégration réussie dans la société.

• Bordeaux – Devant la Préfecture de la région Nouvelle-Aquitaine, à l’intersection des rues du Corps-Franc-Pommiès et Jean Fleuret (rassemblement statique) à 12h00

• Lille – Place de la République (rassemblement statique) à 12h00

• Lyon – Devant le siège de la Métropole de Lyon, Place des Martyrs de la Résistance (marche) à 11h00

• Mamoudzou – 6 rue du Jardin Fleuri, Cavani (rassemblement statique) à 13h30

• Marseille – Sous l’Ombrière du Vieux-Port (rassemblement statique) à 14h00

• Paris – Esplanade du Souvenir-Français, Invalides (rassemblement statique) à 12h00

• Rennes – Devant le CD35, avenue de Cucillé (marche) à 14h00

• Strasbourg – Place Kléber (marche) à 14h00 (pique-nique dès 12h30)

• Toulouse – Allées du Président Roosevelt (métro Jean Jaurès) (rassemblement statique) à 11h30 à 14h00

Les Ceméa invitent leurs militant•es et toute personne partageant leurs valeurs et ces revendications à rejoindre les points de rassemblement quand c'est possible.