« Ne fermez pas la porte aux vacances de nos enfants »

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Depuis le 27 octobre 2025, un collectif de plus de 50 acteurs des colonies de vacances, de l’éducation populaire, des collectivités, des comités sociaux et économiques (CSE) et du tourisme social s’est mobilisé pour défendre le droit aux vacances des enfants. 

Mobilisation nationale pour défendre le droit aux vacances

Cette mobilisation fait suite à la publication du Projet de Loi de Finances (PLF) et du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2026, qui prévoient des mesures menaçant directement l’accès aux vacances de plusieurs milliers d’enfants.

Des décisions qui mettent en péril tout un écosystème

Le collectif, dont le Ceméa fait partie, dénonce deux décisions :

  • La suppression du dispositif Colos apprenantes, dont le budget est ramené à 0€ pour l’année 2026, sans aucune justification,
  • La taxation à 8% des activités sociales et culturelles des CSE, qui diminuerait considérablement leurs moyens ainsi que les avantages des salariés, notamment les chèques-vacances.

Dans un contexte économique et social déjà tendu, ces mesures risquent de priver des milliers d’enfants de tout possibilité de départ en vacances, en impactant drastiquement les aides accordées aux familles les plus fragilisées. En 2023, ce sont déjà 4,7 millions d’enfants qui ne sont pas partis en vacances, soit 2 enfants sur 5.

Pour les collectivités, les CSE, les organisateurs et les associations, cette double mesure signifierait une diminution brutale des moyens, voire la fermeture des structures.

Les séjours collectifs : un levier d’égalité et de santé publique

Les séjours collectifs jouent un rôle majeur pour les enfants et les jeunes : ils sont des espaces d’éducation, de découverte et d’émancipation. Ils favorisent la mixité et la cohésion sociale, d’autant plus importantes au vu du contexte actuel.

Alors que la santé mentale a été désignée Grande Cause nationale 2025, ils offrent un temps de respiration essentiel, où les jeunes ont la possibilité de renouer avec la nature, les autres et eux-mêmes, loin des écrans et des contraintes quotidiennes.

Leur disparition affaiblirait un pilier éducatif et social qui, depuis plus d’un siècle, contribue à l’épanouissement des enfants et des jeunes.

Un appel collectif au réveil politique

Une lettre ouverte, intitulée « Ne fermez pas la porte aux vacances de nos enfants », a été adressée au Gouvernement et aux Parlementaires. Nous, acteurs engagés, demandons avec urgence et espoir :

  • Le retrait de la taxation sur les activités des CSE,
  • Le maintien d’une politique publique ambitieuse pour garantir le droit aux vacances et l’accès aux séjours collectifs pour tous les enfants, notamment les plus fragilisés.