Sous l’angle, l’autobiographie filmique au festival du film d’éducation, Jean Pierre Carrier, militant des Ceméa, qui anime la rubrique sur le cinéma documentaire du site Enfants, Ecrans, Jeunes et médias, revient sur de nombreux films qui l’ont marqué pendant cette septième édition...
Pour sa 7° édition qui s’est déroulée du 15 au 19 novembre 2011 à Evreux, le Festival du Film d’Education a été dominé par les films autobiographiques. Des documentaires, inévitablement. Des films en première personne pas seulement parce que la bonde son est organisée autour de la voix du réalisateur (ou de son porte-parole) ; pas seulement non plus parce que la personne même du cinéaste est présente physiquement à l’écran ; mais surtout parce que des films sont l’œuvre d’auteurs qui racontent leur vie, ou une partie de celle-ci, explicitement, sincèrement, directement, sans s’encombrer d’effets rhétoriques, sans fausse pudeur, sans chercher un quelconque prétexte et surtout sans s’en excuser. Se filmer soi-même, pour ces cinéastes du moi triomphant, est devenu aussi naturel que regarder dans le viseur d’une caméra. Et cela, sans exhibitionnisme outrancier, sans nombrilisme non plus quand le point de départ autobiographique et la présence continue du cinéaste conduit au traitement en profondeur d’une question universelle comme l’homoparentalité ou le génocide arménien. Parce que ce moi du cinéma autobiographique est inscrit dans le monde, il n’est pas simplement narcissique. Il fait entièrement partie de la construction filmique du réel.
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