Isabelle Collin, concrètement, les Ceméa,
qu’est-ce que c’est ?
« Ils ne se trouvent pas dans I école mais en marge de I école. Il s fondent leur action sur I ’ animation ils sont un accompagnement a la scolarité et forment des groupes sur des classes de découverte par exemple.C est un mouvement d’ idées »<br /
Quelles sont ses actions ?
« J’ accompagne des équipes s’appuie sur la
notion de groupes la prise en charge d’enfants
en difficulté mené une réflexion sur le hand !
cap le jeu et ce que ce dernier peut apporter
dans I’ apprentissage »
Justement, sur un public d’enfants handicapes,
comment agissez-vous ?
« L’ axe de notre réflexion tourne autour de
I’ idée que tout être humain peut évoluer dans
sa vie il peut se développer et même se transformer. ll en a le désir et les possibilités. Alors dans le cas d’ élèves handicapés, la réflexion a mener est de travailler sur tes moyens et /’ accompagnement pour que chacun trouve sa place. C’est répondre a la question qu’ est ce
que j’ aménage afin que cela fonctionne en tenant compte de la spécificité de chacun ?
Nous travaillons beaucoup sur la notion de groupe et la manière dont le groupe interagit sur I’ individu. L’objectif est de faire en sorte que chacun puisse y trouver sa place. L’aménagement ne doit pas être au détriment de I’ un ou
de I autre du groupe ou de I individu »
On ne peut malheureusement pas toujours éviter le phénomène de I exclusion, non ?
« Comme je vous I’ ai dit nous sommes aussi un mouvement d’idées avec ses prises de position. Pour notre part nous ne sommes pas favorables au zéro de conduite et préférons laisser une chance à chacun. Le travail doit être
de fond, la réflexion et les interventions également. Nous faisons également de la formation pour adultes »
Quelles différences fondamentales peut-on
noter entre enfants et adultes ?
« Les interactions de groupes sont les
mêmes même si cela se traduit par des différences »
Et c est plus violent chez l’enfant non ?
« Oui tout a fait car le code social filtre un peu chez I’ adulte. Mais on retrouve les mêmes schémas avec un leader, des suiveurs, le cote fusionnel d un groupe, puis son éclatement »
Un éclatement inévitable ?
« Oui car on se serre les coudes pour gérer une situation puis un autre leader apparaît. Les individus ont des personnalités ceux qui étaient effaces prennent une autre place.
L’éclatement est une phase normale mais cela n’empêche pas de travailler ensemble. Mais quel que soit le moment on repère ce cheminement. Que ce soit sur une semaine en stage ou sur une année scolaire par exemple »
Comment gérer les tensions éventuelles ?
« Par un atelier jeu par exemple. Les jeux permettent en effet de réguler des tensions On y définit des règles et cela s autorégule a chaque fois. En outre les positions des uns et des autres changent tout le temps. Le dominant devient domine et inversement. Ces changements s’effectuent en permanence. C est un travail qui fonctionne très bien chez des Cours-Moyens voire auprès des collégiens ».
Dans quel cours l’intègre t on au collège ?
« Le professeur de sport à un temps consacre à cela par exemple qui s’ intitule « jeux sportifs et collectifs ». Il est vrai que certains professeurs peuvent être parfois formates mais il peut être bon de poser la problématique dans cet espace là. Pour réguler des tensions et gagner du temps sur les choses simples de la
Vie. ll suffit que cela soit une envie ’ »
Propos recueillis par Olivier JORBA