Comme une respiration vivifiante, les mouvements d’éducation populaire réinventent
la cité, le « vivre ensemble » et redéfinissent la place du citoyen. Parce que l’éducation
n’est pas réservée qu’aux seuls enfants et adolescents, l’éducation populaire, depuis ses origines
révolutionnaires, a pour vocation l’instruction tout au long de la vie.
En 1792, Condorcet, devant
l’Assemblée nationale, attribue à l’éducation une
finalité démocratique, jetant
ainsi les bases de l’ éducation populaire.
Au sortir de la seconde
guerre mondiale, l’Etat aide fédérations et mouvements à se structurer.
Aujourd’hui, on distingue
trois courants l’un laïc et éducatif un autre chrétien humaniste
et enfin un courant issu du mouvement
ouvrier. Leurs vocations
sont récréatives socioculturelles
ou d’éducation politique.
À TOULOUSE, cohabitent les
grandes organisations telles la
Ligue de I enseignement créée
au XIX siècle (voir page ci contre),
les Centres d’entraînément aux méthodes d’éducation
active (Ceméa) apparus durant le
Front populaire (voir page 28 du dossier), les
Foyers ruraux (interdits sous Vienv), les Maisons de la Jeunesse
et de la Culture, Leo Lagrange
ou les Francas nées aprés la seconde guerre mondiale et des
mouvements d’ education populaire
plus récents comme Attac
né en 1998 de la volonté de taxer
les transactions financières. II y
a aussi l’Université populaire de
Toulouse et ses conférences savantes et militantes, Les petits
débrouillards qui dégourdissent
les jeunes esprits avec une pédagogie active (voir page 29)
Culture et Liberté Garonne engagée résolument dans un processus de conscientisation et
d’émancipation
« Monsieur, l’éducation populaire,
ils n’ en ont pas voulu », nous disait
Christiane Faure, première
directrice de l’éducation populaire au sein du ministère de
l’Education nationale en 1944,
dans la bouche de Franck Le
page (voir entretien du dossier)
Depuis l’été 2011, la petite dernière la coopérative du Vent
Debout (voir reportage pages 28
et 29) travaille les neurones des
Toulousains avec ses conférences
gesticulées et ses ateliers
TOULOUSE NE S’ENDORT PAS !
Autant de mouvements d’éducation populaire, c’est à l’évidence
la preuve d’une effervescence
citoyenne et d’un engagement
permanent dans la cité. N’est
ce pas cela le premier sens du
mot « politique » ?
Dans le dossier ci-joint
L’entretien
Franck LEPAGE
la coopérative du Vent Debout - petite soeur de la
Scop rennaise Le Pavé