EDITORIAL
Par Roland Berthilier, Président
Concertation sur la Refondation de l’Ecole de la République, morale laïque, emplois d’avenir, projet de loi de soutien
à l’économie sociale et solidaire, en cette rentrée 2012, les annonces sont nombreuses et donnent le sentiment qu’un
projet politique se dessine pour l’Ecole de la République, pour l’emploi et la croissance.
Le ton est donné et il est en dissonance avec les rentrées précédentes. Si le Président de la République et le Gouvernement
ont hâté leur communication de rentrée et l’agenda parlementaire, ils donnent toutefois le la ce que pourrait devenir
une politique de Relance. L’ESPER et ses organisations membres restent exigeantes sur le contenu à apporter au
changement de cap.
Relance éducative d’abord, ouverte le 5 juillet dernier, la concertation sur la Refondation de l’Ecole de la République
lancée par le ministre de l’Education Nationale Vincent Peillon arrivera à son terme à la fin du mois de septembre pour
aboutir à un rapport qui devra dresser les pistes d’une loi d’orientation pour l’Ecole.
A ce propos, si le style et la méthode ont bel et bien changé, il faut maintenant donner du contenu à ce que nous
voulons. Cette année, le ministre Vincent Peillon propose de mettre en place la morale laïque. Raillée par certains
journalistes et comparée à l’annonce – sans effet – du précédent ministre, cette proposition ne peut qu’être soutenue
par la famille laïque que nous rassemblons. Rappeler que la laïcité est le ferment de la République, que l’Ecole en est le
meilleur promoteur est pour le moins bien normal. Pour nous, la morale laïque n’est ni un enseignement visant à faire
faire la distinction entre le bien et le mal, ni un moment de débat sur la place des religions, encore moins sur la laïcité
elle-même. Elle n’a pas à être débattue, dans l’Ecole encore moins, c’est un état de fait, un fondement. S’il ne s’agit
pas nécessairement d’en faire un enseignement à part entière, cela doit relever de la pratique pédagogique et doit
contribuer à former des citoyens libres et éclairés. Si trop longtemps, nous avons perdu la bataille du sens des mots en
matière de laïcité, il nous revient de la reconquérir.
Relance de l’économie et de l’emploi ensuite : elle est attendue, elle est nécessaire. On peut donc se féliciter de la
création de 100 000 emplois d’avenir pour 2013, puis de 50 000 pour l’année suivante. Le ciblage des publics est
intéressant tant il privilégie des jeunes sans qualification issus de milieux défavorisés. Il s’agit là d’une juste correction
des inégalités d’accès à l’emploi des jeunes, qui rappelons-le, sont les premières victimes de la crise économique et
sociale qui touche notre pays. Les besoins en emploi existent, notamment dans certains secteurs du monde associatif
et des structures de l’Economie Sociale et Solidaire. Le besoin en personnels formés demeure toutefois prégnant, le
besoin de stabiliser des salariés dans l’emploi aussi. Les structures de l’ESS doivent toutefois demeurer vigilantes : la
réussite des emplois d’avenir est conditionnée à son adéquation à une formation professionnelle performante et à
une stabilité dans l’emploi. Les emplois d’avenir ne doivent pas être de simples contrats aidés supplémentaires visant
à faciliter l’insertion professionnelle de jeunes en difficulté sur des postes exclusivement non qualifiés. Ils doivent au
contraire être le dispositif facilitateur sur des niveaux de qualification variés, pour répondre aux demandes en emploi
des jeunes. Les associations ont trop souffert des réductions de moyens ces dernières années, elles peuvent être
un recruteur majeur des emplois d’avenir à condition qu’elles soient accompagnées dans la gestion de la formation
professionnelle du salarié et qu’elles soient en mesure de le maintenir dans l’emploi.
ACTUALITéS DE L’ESPER
Un Séminaire de rentrée, ouvert à toutes les organisations membres de l’ESPER
La rentrée de l’ESPER a été marquée par la tenue d’un séminaire ouvert à toutes les structures membres de l’ESPER.
Près de 25 organisations étaient présentes. L’objectif : réfléchir à la déclinaison des dossiers prioritaires définis par
les membres de l’ESPER. Après avoir traité de l’actualité de l’Education : la concertation pour Refonder l’Ecole de la
République, de la laïcité, de l’actualité de l’Economie Sociale et Solidaire : les emplois d’avenir, le projet de loi cadre
de soutien à l’ESS, les participants ont travaillé les questions liées à l’Education à l’ESS mais aussi la question de la
valorisation de l’engagement des acteurs éducatifs.
Ce séminaire a mis en perspective les actions à mener en matière d’éducation à l’ESS : la préparation d’éléments de
contenu à un futur accord cadre que l’ESPER souhaite proposer aux pouvoirs publics. Les membres ont pris connaissance
des actions menées par les organisations de l’ESPER sur le terrain en matière d’éducation à l’ESS auprès des publics
scolaires.
Un nouveau délégué national pour l’ESPER
Fanélie Carrey-Conte, devenue députée de Paris, a quitté ses fonctions de déléguée de l’ESPER le 22 juillet dernier. Pour
lui succéder, Jérôme Calmels a pris ses fonctions le 3 septembre dernier. Ancien chargé de mission d’une organisation
membre de l’ESPER : la FCPE, il a pu, au courant de l’été, faire le point sur les dossiers en cours et les grands projets de
l’ESPER avec sa prédécesseure.
Un village de l’ESPER au salon de l’Education
Du 22 au 25 novembre 2012 se tiendra le salon européen de l’Education organisé par la Ligue de l’Enseignement, placé
cette année sous le signe de l’Education au développement durable. Dans la traditionnelle cité de l’Education du salon,
se tiendra le « village de l’ESPER ». Autour de la place de ce village, les organisations membres de l’ESPER qui tiennent un
stand seront réunies. Pour l’ESPER ce sera le moment idéal pour valoriser l’engagement des militants de l’ESS, acteurs
de l’Education dans un cadre convivial. Nous vous y attendons donc nombreux !
Actualités des membres
AFEV : 19 septembre 2012 : 5e Journée du Refus de l’Échec Scolaire : Mercredi 19 septembre 2012 s’est tenue la 5e édition de la Journée du Refus de l’Échec Scolaire (JRES) organisée
par l’Afev, en partenariat avec le cabinet d’études Trajectoires-Reflex et plus de trente organisations.
Cette année encore, nous poursuivons notre effort pour faire de la question de l’échec scolaire et de la sortie sans
diplôme de 150 000 jeunes un enjeu national. Nous nous focaliserons cette fois sur le thème du décrochage soutenu
par deux parrains aux parcours complémentaires : Nathalie Mons, Maître de conférences en sciences de l’Éducation,
ancienne experte auprès de l’OCDE pour Pisa et Vikash Dhorasoo ancien footballeur international, signataire du Pacte
national contre l’échec scolaire lancé par l’Afev en janvier 2012.
Cette journée rassemble de multiples initiatives partout en France :
• Des rencontres-débats organisées dans toute la France
• Des temps d’échanges dans des collèges pour faire émerger la parole des jeunes
• Des initiatives spécifiques menées par les villes partenaires de la Journée du Refus de l’Échec Scolaire
• Un grand débat à Paris, animé par Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de l’Étudiant.
Ce sont également près de 30 collectivités qui se sont engagées dans le réseau des collectivités partenaires sur
l’ensemble du territoire (Courcouronnes, Grasse, Région Ile-deFrance, Bagnolet, Calais, Valence, Issy-les-Moulineaux,
Lyon, Grenoble, Fontenay-sous-Bois, Metz, Dunkerque, etc.) Ce développement confirme que les collectivités, en
première ligne dans la lutte contre l’échec scolaire, se saisissent de cette journée pour rendre visible leur engagement.
En 2012, le conseil régional Ile-de-France a par ailleurs érigé au rang de grande cause régionale la lutte contre le
décrochage scolaire.
toutes les informations sur le site officiel www.refusechecscolaire.org
ANATEEP : 26e campagne nationale d’éducation à la sécurite dans les transports collectifs de jeunes
Pour sa 26e campagne annuelle, en mettant en avant son slogan « T’as essayé la Transport Attitude ? », l’ANATEEP appelle
les jeunes à mieux vivre leur transport quotidien, ce moment charnière de leur journée scolaire.
L’autocar, l’autobus, et les transports en commun de manière générale, sont une vraie société en miniature, avec son
stress, ses incivilités voire ses micro-violences répétées.
Pratiquer la « Transport Attitude », c’est respecter les règles communes pour un transport sûr et paisible, c’est respecter
autrui pour contribuer au bien-être collectif à l’intérieur du véhicule, c’est privilégier, dans ses actes, une ambiance
sereine et conviviale pour favoriser la qualité du transport et renforcer sa sécurité. La « Transport attitude », c’est ce
comportement citoyen qui s’exprime quand on respecte le véhicule comme s’il s’agissait du sien, ou qu’on facilite la
mission du conducteur. Cet environnement apaisé concourt alors à mettre le conducteur dans les meilleures conditions
de conduite pour une sécurité optimale. Ainsi, il est à même d’anticiper les aléas de la circulation routière.
Quand le calme règne dans le véhicule, le temps de transport est plus confortable, plus reposant pour tous.
L’ANATEEP demande donc aux passagers de rester assis, de boucler leur ceinture de sécurité, de profiter du trajet pour
échanger avec le voisin ou la voisine, d’écouter de la musique doucement, et pourquoi pas, de réviser leurs cours...
A l’extérieur du car, à la montée et à la descente, la « Transport Attitude » s’impose aussi ! L’ANATEEP rappelle ces
quelques consignes fondamentales : attendre calmement à l’arrêt de car sans se bousculer, attendre que le car soit parti
avant de traverser.
Confort, respect, tranquillité pour un transport plus sûr et plus serein.
La « Transport Attitude », c’est la garantie « mini-stress » et « maxi-sécurité » !
Contact presse : Christophe Trébosc ou Eric Breton
Anateep (Association Nationale pour les Transports Educatifs de l’Enseignement Public)
8 rue Edouard Lockroy 75011 Paris • Tél. : 01 43 57 42 86 • Courriel
Web : www.anateep.fr
Fédération des APAJ : La « Mallette Handicap 2012-2017 » de l’APAJH : 577 députés parés pour la rentrée
La Fédération des APAJH, désireuse de travailler au plus près avec les élus pour construire une société inclusive, a envoyé
aux députés nouvellement élus une « Mallette Handicap 2012-2017 ».
Ce clin d’oeil à la mallette remise aux Parlementaires en guise de bienvenue à l’Assemblée Nationale constitue un outil
ludique et pratique qui présente en 10 fiches l’état des lieux, les enjeux et les propositions liés au handicap pour la nouvelle
législature. Ces fiches concernent à la fois des sujets transversaux (notions-clés et lexique sur le handicap, cadre législatif,
sondage sur la perception du handicap par les Français), l’état des lieux et les enjeux de quatre thématiques spécifiques
(école, travail et ressources, santé, accessibilité), ainsi que les propositions de l’APAJH issues de son Pacte Handicap 2012.
Cette Mallette Handicap 2012-2017 s’inscrit dans la logique constructive de l’APAJH pour édifier une société inclusive.
En tant qu’association citoyenne et gestionnaire d’établissements et services, l’APAJH souhaite travailler dans le cadre
d’un véritable partenariat avec les élus pour construire une République mobilisée et garantissant la citoyenneté et
l’autonomie de tous et de chacun. Pour Jean-Louis Garcia, président de la Fédération des APAJH : « cette mallette
démontre notre volonté de faire partager notre expertise et s’inscrit dans notre démarche de travail au plus près des
élus et des pouvoirs publics. Nous avons écrit à 22 ministres dont la responsabilité pourrait toucher les personnes en
situation de handicap et avant fin juillet, nous aurons rencontré la majeure partie de ceux qui ont la charge de notre pays.
Nous souhaitons que ces initiatives s’imposent comme les premières étapes d’une relation pérenne et constructive avec
les politiques afin de faire bouger la société, pour que chacun y ait sa place ».
Pour télécharger la malette
CRAP : numéro 500 des Cahiers pédagogiques.
Fin octobre prochain paraîtra le numéro 500 des Cahiers pédagogiques. Notre revue paraît sans discontinuité depuis
décembre 1945 avec un même état d’esprit : animer un réseau d’enseignants soucieux de débattre et de faire évoluer
leurs pratiques, croiser les regards entre recherche universitaire et pratiques d’enseignement, s’engager pour une école
plus juste, plus efficace, plus démocratique. Nous avons voulu un numéro exceptionnel, tourné vers l’avenir, et notre
dossier sera consacré à « Apprendre au XXIe siècle » : quels apprentissages pour les jeunes générations des années à venir
? Quelle place pour l’école, pour tous les autres acteurs éducatifs ? Apprend-on différemment à l’ère du numérique ?
Bien des questions sur lesquelles nous sommes fiers d’avoir rassemblé de nombreuses contributions de haut vol.
Mais comme nous voulons aussi nous appuyer sur le passé, ce numéro sera accompagné d’un collector, rassemblant
une trentaine d’articles particulièrement marquants de notre histoire.
Nous vous invitons à une journée autour de cette parution, se tiendra mardi 30 octobre à Paris. Elle sera consacrée au
thème « Vous avez dit pédagogie ? – L’école dans les médias et les réseaux sociaux ».
Renseignements et inscription sur notre site
CASDEN : La CASDEN aux côtés des jeunes professeurs.
Afin d’accompagner les jeunes enseignants qui commencent leur carrière, la CASDEN renouvelle son opération lancée
l’an dernier, avec le site www.jeunesprofs.com, en partenariat avec rue des écoles et le Nouvel Observateur.
La CASDEN montre sa volonté d’être toujours au plus près des évolutions du monde de l’éducation, tout en apportant
une réponse concrète et efficace aux enseignants, en lien avec ses valeurs d’engagement et de solidarité. Jeunesprofs.
com s’affiche donc pour la deuxième année consécutive comme un site de référence pour accompagner les 12 000
nouveaux enseignants stagiaires prenant leurs fonctions à la rentrée 2012.
Sujets corrigés du bac, programmes commentés, ou encore méthodes de relaxation sont des exemples des ressources
pédagogiques que les nouveaux enseignants pourront télécharger gratuitement sur le nouveau site www.jeunesprofs.com.
Les contenus ont été enrichis. Désormais, des ressources pédagogiques sont disponibles pour la maternelle (petite et
moyenne section) et pour le 2nd degré (de la 6e à la terminale). La navigation sur le site a été améliorée et devient plus
intuitive.
Et toujours, plus de 200 fiches d’activités pour le 1er degré (maternelle et primaire), assorties des fiches enseignants
correspondantes, dans les principales matières : français, mathématiques, sciences et technologie, histoire et
géographie, instruction civique et morale.
La nouvelle version du site, lancée le 20 août 2012, est entièrement gratuite et ouverte à tous, sans inscription préalable.
A l’occasion des journées d’accueil des enseignants stagiaires en rectorats et dans les inspections académiques, les
enseignants ont reçu un kit de présentation du site avec des spécimens de fiches ainsi qu’un dépliant présentant l’offre
CASDEN dédiée aux jeunes. Ce kit est également disponible auprès des Délégations Départementales CASDEN.
Pour poursuivre cette démarche tout au long de l’année, les jeunes enseignants peuvent rejoindre la page Jeunes Profs
sur Facebook (www.facebook.com/jeunesprofs) afin de partager leurs expériences avec leurs collègues.
FAS-USU : Le principe de neutralité de l’école publique
s’applique à tous ses acteurs
Une question qui a longtemps agité nos collègues : l’obligation de neutralité et les textes sur le port de signes
ostentatoires ne s’appliquant pas aux parents d’élèves par suite d’une décision du Conseil d’Etat (celui-ci les assimilant
alors à de simples usagers), s’applique-t-elle aux parents d’élèves lorsqu’ils collaborent au service public, par exemple
lors d’accompagnement de sorties scolaires ?
Le jugement conclut que les parents ne sont pas fondés à solliciter l’annulation de la disposition du règlement intérieur
et ce qui le plus intéressant, ce sont les arguments pris en considération pour étayer cette décision. Elle se base
essentiellement, non sur le respect de la demande des parents, mais sur le respect prioritaire dû à la conscience des
enfants, la décision s’appuyant elle-même sur des textes internationaux les concernant :
« Considérant qu’aux termes de l’article 3-1 de la convention internationale des droits de l’enfant du 26 janvier 1990 :
« dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait d’institutions publiques ou privées de protection
sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une
considération primordiale ;
Considérant que la disposition attaquée qui, ainsi qu’il a été dit, tend à protéger la liberté de conscience des élèves, ne porte
pas atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant garanti par les stipulations susvisées ».
D’autres arguments juridiques viennent en appui de cette décision (tel que l’accompagnement des sorties scolaires ne
constitue pas un droit »), mais ce qui fait l’intérêt de ce jugement est la place centrale donnée à l’enfant et à sa liberté de
conscience qui « doit être une considération primordiale ».
Les militants des Autonomes de Solidarité Laïques, à l’instar de tous les défenseurs de l’école de la République, ne
peuvent que se réjouir à la lecture de ce jugement qui remet à sa place l’intérêt de l’enfant au sein de la réflexion,
lui redonnant ainsi la priorité lors des prises de décision. La conscience des enfants qui nous sont confiés est un
bien précieux que nous nous devons de protéger et d’aider à s’épanouir, ne laissant aucun dogme prendre, même
temporairement, une place privilégiée.
FCPE : La dernière rentrée difficile ?
Voici maintenant quelques jours que nos enfants ont repris le chemin de l’Ecole, le temps pour nous de faire un premier
bilan de cette rentrée. Des efforts ont été consentis par le nouveau gouvernement dès son arrivée avec le maintien de
1 000 postes qui auraient dû être supprimés et un début de réforme des rythmes scolaires grâce aux deux semaines
pleines de vacances à la Toussaint. Mais force est de constater que l’Ecole pâtit encore des choix politiques faits sous la
précédente législature. Ces postes créés dans l’urgence ont permis de résoudre un millier de situations catastrophiques
et ont évité la fermeture d’écoles ou la disparition totale des RASED sur certains territoires, mais le compte n’y est pas
encore. Il reste encore des classes à ouvrir, des élèves à scolariser, en particulier les redoublants ou ceux qui n’ont pas
d’affectation dans l’enseignement professionnel. Dans ce domaine, la transparence est de mise. Nous voulons croire
que cette rentrée sera la dernière où l’Ecole se verra présenter la note des réductions budgétaires !
Ce mois de septembre est aussi celui de la poursuite de la concertation pour la refondation de l’Ecole. La FCPE, présente
dans tous les ateliers, n’a de cesse de porter ses revendications dans l’intérêt des enfants et des jeunes. Nous y défendons
l’École publique dans son ensemble : École publique, laïque et gratuite pour la réussite de tous. Mais aussi une École
bienveillante où l’élève et sa famille ne sont plus infantilisés et où l’on reconnait leur capacité à faire leurs propres choix,
notamment en ce qui concerne l’orientation. Nous n’acceptons plus que l’institution impose ses propres choix aux
élèves, alors même qu’ils sont en capacité de décider de leur avenir. Ce droit au choix existe déjà en fin de 5e ou de 1re
lorsqu’il s’agit, ou non, de redoubler et ne pose aucun problème. Pourquoi faire différemment pour les autres niveaux ?
En outre, nous savons que si l’Ecole s’engage dans cette voie, elle sera réellement dans l’obligation de mettre en place
une éducation à l’orientation tout au long du collège pour permettre un choix éclairé. Lors de son discours de rentrée
au collège Youri Gagarine de Trappes, le président de la République a indiqué qu’il souhaitait « refonder l’Ecole » et non
faire une réforme de plus. Tant mieux, puisque c’est bien ce que nous voulons et il faut bien reconnaitre que donner le
pouvoir de décider à l’élève et sa famille serait une véritable refondation !
FSU : Une rentrée de transition
C’est en ces termes que nous avons qualifié la rentrée scolaire, qui se fait en grande partie sur l’héritage de Luc Chatel,
notamment celui des 80 000 suppressions de postes en 5 ans. Les mesures d’urgence de Vincent Peillon (1 280 postes,
pour l’essentiel dans le 1er degré) ne pouvaient combler cet abîme.
La tonalité a changé : le dialogue social est réhabilité, les personnels valorisés dans les discours, l’Ecole publique est
remise au coeur des enjeux de la société. Mais après des années de politiques éducatives régressives, les attentes des
personnels sont fortes. Le ministre a donné quelques signes de rupture avec la politique précédente : abrogation des
textes sur la notation des élèves, sur l’évaluation des enseignants… C’est positif même si la FSU aurait souhaité des
décisions supplémentaires à cette rentrée comme la nécessaire abrogation des dispositifs Eclair.
La loi d’orientation et de programmation qui sera présentée à la fin de l’année au parlement doit donner les fondements
de cette nouvelle politique. Au-delà des questions de moyens et d’organisation, c’est bien sur l’objectif, la réussite de
tous les jeunes, et donc au regard des politiques éducatives qui seront ou non décidées que la FSU jugera le projet. La
mise en perspective d’une politique éducative permettant à chaque jeune de réussir un parcours scolaire complet et
de sortir du système éducatif avec une qualification doit être clairement énoncée avec des engagements quantitatifs
et qualitatifs.
Cela suppose une révision des contenus à enseigner, la remise en cause de réformes imposées (lycée, voie technologique
par exemple). La rénovation des programmes devra s’accompagner des moyens nécessaires à la mise en œuvre de
pratiques professionnelles diversifiées, adaptées aux besoins des élèves (plus de maîtres que de classes en primaire,
moins d’élèves par classe, temps de concertation pour travailler en équipe…). La FSU propose pour concrétiser cela
la création d’un conseil des programmes afin de réunir tous les acteurs concernés.
La réhabilitation et l’organisation d’une vraie formation des enseignants est un enjeu majeur de cette loi.
La refondation de l’Education prioritaire, abandonnée depuis 10 ans, doit y figurer.
Cette nouvelle ère doit permettre la reconnaissance des personnels. C’est pourquoi la FSU s’est adressée au
ministre pour que soit organisée une véritable concertation avec les personnels
Le Ministre a jugé « indignes » les salaires des enseignants, et ceux de l’ensemble des personnels, il doit peser pour
réouvrir le dossier de la revalorisation.. C’est une question de justice mais aussi un souci légitime devant le peu
d’attractivité de nos professions. Dans ce contexte, la FSU estime que le dispositif « emplois d’avenir » professeur est
nécessaire même s’il n’est pas le système de pré-recrutements que nous proposons. Mais à conditions de penser
justement l’accompagnement des jeunes dans ce dispositif, leurs rémunérations et leurs droits, leur formation en lien
avec l’université.
La préparation du budget 2013 est déterminante. Dans un contexte certes difficile, il s’agit de donner les
moyens de la priorité annoncée parce qu’elle est porteuse d’avenir. Le budget, qui dépend notamment d’une
profonde réforme de la fiscalité, de la répartition des richesses produites… devra manifester le signal concret
de la volonté de mener d’autres politiques.
La FSU, 1re fédération de l’Education nationale sera force de proposition, prendra l’avis des personnels. D’ores
et déjà, le Snuipp a demandé l’organisation d’une journée banalisée dans le 1er degré et dans le second degré
le Snes, le Snep ,le Snuep organisent des Etats Généraux le jeudi 25 octobre. La FSU s’engage résolument pour
faire réussir le service public d’éducation.
JPA : Défendons ensemble un statut du volontariat de l’animation
dans le cadre d’une politique jeunesse ambitieuse.
La Jeunesse au plein air, confédération des organisations laïques de vacances, d’enfants, d’adolescents et de jeunes,
se mobilise pour la création du statut du volontariat de l’animation. Ce statut s’inscrit dans le cadre plus large de
l’éducation non formelle en Europe et répond :
• Aux missions éducatives et d’intérêt général que remplissent les accueils collectifs de mineurs et les séjours
adaptés,
• Au développement et à la reconnaissance de l’engagement volontaire et occasionnel des jeunes à l’encadrement
de ces séjours, en permettant aux animateurs et aux directeurs occasionnels de continuer à s’investir pour les
séjours collectifs et le vivre ensemble.
• Au droit aux vacances pour tous les enfants, les jeunes et aux besoins des familles sur les territoires dans le cadre
d’une politique volontariste d’aide au départ. Trois millions d’enfants et de jeunes ne partent pas (étude OVLEJétudes
et recherches de La JPA).
Le décret du 26 avril 2012 relatif au repos compensateur ne doit rester qu’une étape provisoire dite de « sécurisation »
des séjours de l’été 2012.
LMDE :
Convaincu que l’ESS peut apporter de nombreuses solutions aux difficultés que rencontre la jeunesse, la LMDE s’engage
sur de nombreux sujets touchant l’Economie Sociale et Solidaire. Les thèmes comme la formation, l’emploi, la santé
concernent les jeunes. Notre constat, c’est qu’ils souhaitent donner un sens à leurs projets et agir sur leur quotidien. La
LMDE porte des dispositifs qui leurs ouvrent les portes de l’ESS.
Prix de l’Étudiant Entrepreneur en Économie Sociale 2012, à vous de jouer !
Depuis plusieurs années, la LMDE promeut, avec l’aide de ses partenaires, l’Économie sociale et solidaire auprès de la
population étudiante par la mise en place du Prix de l’Étudiant Entrepreneur en Économie Sociale (PEEES).
Les dossiers que nous avons reçus, lors des précédentes éditions, ont démontré, par leur qualité et l’inventivité des
projets, que le secteur de l’Économie sociale était une véritable source d’inspiration pour les jeunes entrepreneurs.
Moi ? Je fais de l’Économie sociale ?
Ils ont un projet dans le domaine de la santé, des services à la personne, de l’environnement, l’éducation, le sport, le
tourisme ou la culture, la communication ou le commerce équitable, dans un but de solidarité et de développement
durable ?
Ils ont envie d’entreprendre autrement, d’être utile à la société dans son ensemble à travers leurs projets, bien au-delà
de l’enrichissement personnel ?
Notre Prix peut apporter un début de solution.
Attention, la 5e édition du Prix de l’Etudiant Entrepreneur en Economie Sociale a commencé !
Vous avez jusqu’au 5 novembre 2012 pour compléter le dossier de participation en ligne et nous le retourner.
Vous pouvez vous présenter au Prix dans deux catégories :
Coopératives dans l’ESS,
Projet d’entreprises dans l’ESS.
|
Qui peut concourir ?
Pour participer au Prix, vous devez respecter les 3 conditions suivantes :
avoir moins de 30 ans,
être étudiant ou jeune diplômé au maximum trois ans après la sortie de vos études
avoir créé une entreprise/coopérative ou porter un projet de création d’entreprise/coopérative avec une
forte valeur ajoutée sociale
Quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, la LMDE et ses partenaires seront fi ers de vous aider à
faire de vos projets une réalité ! |
|
Pour en savoir plus, rendez-vous sur
2012 : La Ligue de l’enseignement et l’éducation à l’environnement
et au développement durable.
L’année 2012 est une année symbolique importante pour plusieurs grandes associations qui oeuvrent dans le domaine
de l’éducation à l’environnement et au développement durable. La Ligue de l’enseignement va ainsi célébrer le
vingtième anniversaire de son programme CED (Citoyenneté – Environnement – Développement Durable) qui est né
à l’issue du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Elle a envoyé une délégation de jeunes volontaires lors du sommet de
la Terre de Rio qui s’est déroulé en juin dernier. Plusieurs temps forts sont également prévus, notamment dans le cadre
du Salon Européen de l’Education qui aura lieu du 22 au 25 novembre, dont l’invité d’honneur sera l’environnement et
le développement durable !
Par ailleurs la Ligue de l’enseignement s’associe à la LPO (Ligue de Protection des oiseaux), qui célèbre cette année
son centenaire, en s’impliquant particulièrement dans certaines manifestations tant locales que nationales. A cet effet,
elle sera partenaire du « Festival Birdfair » qui se déroulera à Paimboeuf (44), sur les bords de Loire entre le 21 et le 23
septembre 2012.
La Ligue de l’enseignement soutiendra notamment le concert de Dominique Dimey qui se déroulera le 22 septembre
à 16h00.
Pour tous renseignements :
www.laligue.org
www.birdfair.fr
MAE : La MAE enrichit encore son Assurance Scolaire : de nouvelles garanties
toujours sans augmentation de prix !
Numéro 1 de l’Assurance Scolaire depuis 1932, la MAE protège tous les enfants victimes ou responsables d’un
accident, sans aucune franchise.
De la maternelle au lycée, les garanties MAE évoluent selon l’âge et les besoins des enfants. En cas d’accident, tout
est mis en œuvre pour que les enfants poursuivent leur scolarité dans les meilleures conditions et évitent ainsi
tout retard :
• École à domicile ou conduite à l’école en cas d’immobilisation,
• Frais de garde ou de cantine remboursés,
• Soutien psychologique en cas d’agression ou de racket à l’école,
• Assistance rapatriement,
• Remboursement jusqu’à 600-/an pour les lunettes cassées et 600- pour l’appareil dentaire,
• Frais de soins remboursés sans franchise,
• Vol du cartable, fournitures et manuels scolaires,
• Vêtements endommagés pendant les activités scolaires,
• Remboursement des frais de médecines douces,
• Et pour les plus grands, protection dans le cadre des stages en entreprise.
Spécialiste de la protection de l’enfant et de la famille, la MAE n’a de cesse d’améliorer ses garanties. Pour cette
rentrée 2012, la MAE enrichit encore son Assurance Scolaire, sans aucune augmentation de prix :
• Assistance psychologique : si l’enfant est confronté à un événement traumatisant, la MAE
organise et prend en charge jusqu’à 5 entretiens téléphoniques ou 3 entretiens en face à face
avec un psychologue clinicien – Formule 24/24 Plus
• Assistance Nounou de remplacement : mise à disposition, au domicile des parents, d’une
garde d’enfants remplaçante (dans la limite de 5 jours à raison de 9 heures par jour), en cas d’accident
de la garde salariée habituelle – Formule 24/24 Plus
La MAE ouvre les portes de la Prévention !
La MAE, numéro 1 de l’Assurance Scolaire depuis 1932, est le spécialiste de la protection de l’enfant et de la famille. La
prévention est un atout majeur pour éduquer, sensibiliser et prévenir les risques. C’est pourquoi, depuis plus de 20 ans,
MAE SOLIDARITÉ joue un rôle essentiel en matière de prévention. Agréée par le Ministère de l’Éducation Nationale le
23 octobre 2008, la fédération mène des actions de prévention pour les enfants, leurs familles et leur entourage, en
mettant à disposition des enseignants et des équipes encadrantes des outils ludo-éducatifs.
Concrètement, un réseau d’experts bénévoles répartis sur tout le territoire accompagne et forme gratuitement à
l’utilisation de nos dispositifs, déclinés sous forme de kits pédagogiques, expositions, jeux de l’oie, fi ches de conseils
pour les parents et pédagogiques pour les enseignants, cédéroms, DVD…, sous différentes gammes de la maternelle
au lycée :
• Anastase, apprends-moi la rue !, décliné en différents supports pour les élèves de maternelle, cet outil permet
de développer les compétences de l’Attestation de Première Education à la Route. Pour l’enfant, il s’agit de
repérer les dangers de la rue lorsqu’il est piéton, rouleur ou passager d’automobile, grâce à un personnage animé,
Anastase.
•Hector, dédié aux enfants de l’élémentaire au collège, est un secouriste qui confie aux élèves son fils Tom, pour
apprendre à porter secours ou reconnaître et identifier les dangers de la maison.
•Risquer ma vie ? et Alcool, Drogue, Non merci ! sensibilisent les collégiens et les lycéens, aux consommations
(psychotropes, alcool, tabac…) et aux comportements à risques dans le cadre de l’utilisation d’un deux-roues
motorisé ou d’un véhicule.
• Le Quiz montagneest un dispositif informatique et interactif pour les jeunes dès l’élémentaire, permettant de
connaître et d’adopter les bons comportements et les bons réflexes lors de la pratique de sport de montagne.
En partenariat avec les CRS, les enfants peuvent escalader un rocher de 7 mètres de haut.
Tous les outils et les actions de prévention sont consultables depuis le site www.mae-prevention.org.
MAIF
Un des engagements de la MAIF est d’agir en faveur des personnes handicapées. Aussi, transformer une épargne
responsable en acte solidaire en faveur de l’éducation des enfants déficients visuels, c’est ce que souhaite la Maif en
proposant son livret Epargne Autrement, qui permet à la fois de concilier rentabilité et solidarité.
Il fonctionne comme un livret d’épargne classique (placement sûr, sommes disponibles à tout moment), mais ses
particularités sont entre autres de reverser 25 % des intérêts à un projet solidaire MAIF, et de permettre ainsi aux
épargnants de bénéficier d’une réduction d’impôts sur ce partage d’intérêts versés à la cause défendue par la MAIF.
C’est l’association Les Doigts qui Rêvent qui a été sélectionnée dès l’origine par la MAIF pour percevoir la somme des
intérêts partagés par ses sociétaires sur ce livret.
Cette association conçoit et fabrique des livres tactiles illustrés et en braille qui facilitent l’éducation et l’épanouissement
des enfants déficients visuels, en faisant appel à des personnes en réinsertion pour leur réalisation. Les intérêts cédés à
l’association permettent de diminuer le prix de vente des ouvrages aux familles.
www.maif.fr/particuliers/epargne-financement/produits/livret-epargne-autrement-1.html
Conférences « Galaxie Dys et troubles de l’enfant »
Les troubles Dys* connaissent des pratiques psychologiques, diagnostiques et pédagogiques très complexes et
variables d’un centre de soin ou d’une école à l’autre. Familles et enseignants sont touchés de plein fouet. En première
ligne face aux difficultés d’apprentissage, les enseignants se disent désemparés par la recrudescence d’enfants porteurs
d’un diagnostic Dys alors même qu’ils sont les premiers aidants en la matière. Les familles des enfants concernés sont
inquiètes face au spectre de l’échec scolaire et souvent désarmées ou découragées par des procédures administratives
et médicales lourdes et contraignantes...
Les Dys sont-ils des handicaps ? Qui sont les enfants concernés ? Comment comprendre et identifier leurs difficultés ? Quelles
aides sont possibles aujourd’hui ?
La MAIF qui, depuis des années, milite pour l’accès à l’éducation pour tous, propose un nouveau cycle de conférences
intitulées « Galaxie Dys et troubles de l’enfant » animées par Léonard Vannetzel, Psychologue, APPEA, Rédacteur en chef
adjoint revue A.N.A.E, Universités Paris-Descartes et Pierre-et-Marie-Curie.
Retrouvez le programme de ces conférences gratuites et ouvertes à tous au lien suivant -> http://www.maif.fr/
actionsmutualistes
MGEN MOCEN
Les Assemblées générales de la MGEN et de la MOCEN ont confirmé la fusion-absorption de la MOCEN, par MGEN Filia
à compter du 1er janvier 2013 après avoir signé une déclaration d’intention en vue de la constitution d’une structure
mutualiste commune. Avec la MOCEN, MGEN Filia, mutuelle interprofessionnelle ouverte à tous, franchira le cap des
200 000 personnes protégées.
En clôture de l’Assemblée Générale de la MOCEN, Maguy Beau, sa présidente explique pourquoi ce choix a été opéré :
« tout simplement parce que tout change. La santé de nos compatriotes, le financement des soins, l’environnement des
mutuelles, les règles nationales et européennes, la relation avec l’adhérent, le besoin de renouveler les équipes partout
et pour tous les champs où nous intervenons. Nous-mêmes avons changé, dit-elle, nos amis de la MGEN ont changé
aussi. Ils changeront encore, nourris par l’enrichissement des apports des autres mutualistes qui se joindront à eux.
Ne pas voir cette exigence serait une faute politique, économique et sociale. S’accrocher à un monde fini, celui d’une
époque révolue, du chacun pour soi, du culte du particularisme serait une erreur fatale. »
L’ambition est affirmée et a été affichée dans la déclaration d’intention des deux mutuelles : l’objectif de ce rapprochement
est de donner les moyens aux deux mutuelles, sur la base de valeurs partagées, de mieux faire face aux nouveaux défis
des complémentaires santé : désengagement de l’assurance maladie obligatoire, évolution des normes prudentielles
et durcissement de la concurrence entre opérateurs santé. La fusion-absorption a pour visée de rassembler l’ensemble
des adhérents et bénéficiaire dans une structure mutualiste commune
MGEN Filia compte plus de 130 000 adhérents, hors du champ historique de la MGEN, la MOCEN, 80 000 adhérents et
1300 contrats collectifs parmi lesquelles, la plupart des organisations constituant l’ESPER.
SeUNS : Morale Laïque : oui, mais...
Remettre au goût du jour la morale laïque, faire partager aux élèves les valeurs éthiques qui fondent la République, leur
permettre d’aiguiser leur sens critique... Chiche. Passons sur les mots utilisés par le ministre, attachons nous au fond de
ses propositions.
Au bon moment ! La laïcité est malmenée, on l’a vue diminuée, attaquée, instrumentalisée. Notre société est taraudée
par l’individualisme exacerbé et en butte à la montée de l’intolérance et du communautarisme. La logique marchande
s’attaque à ce qui permet le « vivre ensemble ». Refaire de la laïcité une des clés du monde de demain est pour nous
essentiel. Et l’école, évidemment à une place importante dans la transmission de ces valeurs. Ainsi, pour le Se-Unsa, il
s’agit de faire partager des valeurs communes, des moments de solidarité et d’échange, de permettre aux élèves de
construire leur sens critique, de confronter leurs idées, leurs convictions dans le respect de celles des autres.
Pas de passéisme désuet ! On ne doit pas cependant reprendre les formules du passé et la morale laïque doit s’inscrire
dans le 21e siècle, dans le fond comme dans la forme. Elle ne peut pas s’enseigner comme une autre discipline. On ne
peut pas faire de la morale comme on fait un cours de sciences ou de littérature. Elle ne peut pas s’imposer comme un
dogme, elle doit se vivre, s’expérimenter au quotidien de la classe en débattant avec tous, jusqu’à ceux qui la contestent
ou qui lui opposent d’autres systèmes de valeurs. Parce qu’elle transcende les convictions personnelles, y compris
religieuses, elle ne peut pas juger, elle ne peut pas être normée, on ne peut donc pas la noter. Cela ne peut donc pas
être, pour le Se-Unsa, une discipline comme une autre, cantonnée à un créneau, nécessairement limitée, dans l’emploi
du temps. La morale laïque ne peut pas se mettre en case.
Une exigence à faire vivre ! Au contraire, promouvoir ses valeurs, faire vivre la mixité sociale et culturelle, montrer que
la laïcité libère les consciences et permet les croyances de chacun dans le respect de tous, tout cela doit irriguer tous les
enseignements. Il y a de place pour la morale laïque à tous les niveaux d’enseignement et dans toutes les disciplines. Les
compétences déjà inscrites dans le pilier 6 et 7 du socle commun y concourent fortement. Au ministre de les consolider
et de donner aux enseignants les moyens de les développer chez les élèves.
Le SE-Unsa se tient prêt. Repositionner la laïcité comme un élément consubstantiel de notre société démocratique,
considérer que l’école, le collège et le lycée doivent être porteurs et promoteurs de ces valeurs est nécessaire. Il s’agit
maintenant de former tous les enseignants, les nouveaux comme les autres, à ces problématiques et de construire des
moments, des outils pour vivre au quotidien la morale laïque. La mission initiée par le ministre doit s’y atteler. À cela
nous sommes prêts.
ACTUALITéS DE L’ESS
Les associations, et plus largement les structure de l’Economie sociale
prennent position sur les emplois d’avenir
Nadia Bellaoui, nouvelle présidente de la CPCA, publie le 29 août 2012, une tribune dans le monde.fr où elle donne
sa vision de ce que doit pouvoir être une politique de l’emploi dans le monde associatif. Emploi durable, statut,
rémunération, qualification et formation professionnelle, elle donne son avis pour que les emplois d’avenir réussissent.
Nous relayons ici sa tribune.
http://cpca.asso.fr/actualite/articles/tribune-de-nadia-bellaoui-dans-le-monde-reussir-les-emplois-daveniravec-
les-associations
L’USGERES (Union de syndicats et Groupements d’Employeurs Représentatifs dans l’économie sociale), réagit
également.
Pour l’USGERES, « les employeurs de l’économie sociale accueillent d’autant plus favorablement la création de ces
contrats, que les besoins en main d’oeuvre dans le secteur de l’économie sociale vont fortement croître d’ici à 2020. En
effet, on estime à 608 000 le nombre de postes à pourvoir d’ici 10 ans suite aux départs massifs à la retraite. » En matière
de niveau de qualification des jeunes recrutés, l’USGERES estime que « le niveau de qualification des jeunes ciblés doit
rester ouvert à des niveaux pouvant aller de 3 à 6. L’économie sociale connait en effet de forts besoins en recrutement
sur des postes majoritairement qualifiés et/ou correspondant à des métiers réglementés. »
Enfin, CEGES, le CNCRES, la CPCA et l’USGERES proposent une série d’amendements en vue d’améliorer le dispositif.
Plus d’info sur : http://www.ceges.org/
Un cadre législatif pour l’Economie Sociale et Solidaire ?
Benoît Hamon, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire et à la consommation, a communiqué en conseil des
ministres du 5 septembre 2012 les objectifs qu’il affiche à son ministère. Le gouvernement prévoit en effet la mise en
place d’une loi cadre pour 2013.
A menu, le projet de loi devrait comprendre :
• La reconnaissance légale de l’économie sociale et solidaire, de ses acteurs, de la singularité de leurs finalités et
de leur apport à l’économie nationale, et définition des conditions (par exemple en matière de gouvernance) qui
permettront de bénéficier de soutiens particuliers ;
• La définition des outils par lesquels l’État et les collectivités territoriales soutiennent et intègrent l’économie
sociale et solidaire dans leurs politiques publiques ;
• La modernisation des dispositions législatives régissant le statut des coopératives, évolution des règles entourant
l’activité des mutuelles ainsi que de celles régissant le financement des associations ;
• Le renforcement du cadre juridique des institutions contribuant à la conduite de cette politique publique et
convocation régulière d’une Conférence nationale de l’économie sociale et solidaire.