Publier des photos, partager
des musiques, et surtout
parcourir le fil d’ actualités pour en
apprendre un peu plus sur le
quotidien de ses « amis ». Voilà
quelques activités types des
adeptes de réseaux sociaux.
Hier, avait lieu la Journée
mondiale sans Facebook. Mais
les internautes se sentent-ils capables
de rester 24 heures sans
se connecter ? À la Maison des
jeunes, les avis des utilisateurs
semblent converger.
Prendre
connaissance de
l’actualité, discuter
avec ses amis...
Alicia a 18 ans et passe en
moyenne 1 à 2 heures par jour
sur Facebook, et ce depuis
trois ans. « Je suis un peu trop
sur ce réseau », confie la jeune
fille. La Journée mondiale, elle
n’en a pas eu connaissance.
« Mais je pense pouvoir me passer
de Facebook une journée.
Cela sera encore plus simple si
je suis entourée de mes amis,
que je peux discuter avec eux
autrement », explique-t-elle.
Quant à Louis, âgé de 20 ans, il
affirme ne consacrer que 10 minutes
par jour au réseau social.
« Je regarde seulement les actualités
». Il pense donc logiquement
pouvoir se passer de Facebook
durant une journée. Kevin,
17 ans, est du même avis. Il indique
passer environ 5 petites
minutes par jour sur le réseau,
et comptait bien le boycotter ce
jeudi.
Pour Barbora, jeune Tchèque
de 25 ans venue à Issoire dans
le cadre du Service volontaire
européen, Facebook est un
moyen de communiquer avec
ses amis et sa famille en République
Tchèque. Néanmoins, la
jeune femme boude un peu
l’ordinateur. « J’ai travaillé durant
deux ans pour une entreprise
dans mon pays avant de
venir en France. J’utilisais beaucoup
Facebook pour la communication,
alors maintenant j’en
ai un peu marre. J’ai envie de
profiter des personnes ici. Alors
oui, je peux facilement passer
une journée sans Facebook.
« Cest une forme de socialisation représentant notre mode de vie »
Sébastien Jolivet, animateur d’éducation à l’image et aux médias pour le Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA), donne son avis sur le mouvement anti-facebook.
« Je ne pense pas qu’il y ait un grand intérêt à ce genre de journée. C’est comme si on décidait
de ne plus monter dans sa voiture,
car on estime l’utiliser trop
souvent », image Sébastien Jolivet.
Phénomène générationnel
L’animateur ne condamne pas
Facebook, il considère que c’est
le mode de communication de
la nouvelle génération, influencée
par la société moderne et
l’ère du numérique. « C’est une
forme de socialisation. Je ne dis
pas que c’est la meilleure, mais
elle représente notre mode de
vie actuel », explique le spécialiste.
Les jeunes sont-ils décrets ?
Sébastien Jolivet n’estime pas
que le temps passé sur Facebook
soit révélateur d’une addiction.
« C’est difficile de se détacher
du web de nos jours. On
peut utiliser les réseaux sociaux.
Ce qu’il faut c’est être prudent.
Ne pas laisser trop de traces
personnelles, car Facebook garde
et utilise ces données.
EN CHIFFRES
30 millions
Le nombre de Français inscrits
sur Facebook.
85%
Le pourcentage des 15-25 ans
qui ont un compte Facebook.
2 heures
Le temps moyen que passe une
personne, par jour, sur Facebook.