Les Nouvelles calédoniennes :
Pourquoi ce colloque ?
Philippe Berghe- Nous avions
déjà organisé deux colloques en
2007 sur le thème de la laïcité,
puis en 2011 sur I’ éducation
populaire Marc Genèvre alors
secrétaire général de la
Fédération internationale des
Ceméa est venu et a ouvert une
dimension internationale que je
n avais pas envisagée.
J’ ai ensuite rencontré a Paris
I’ équipe de Madagascar. J étais
très étonné de voir qu ils
formaient les futurs instituteurs
au sein des structures locales du
Cemea. Ca dit plein de choses
sur la façon dont les gens sont
formés et cela prend du sens
dans le projet politique et social
de ce pays indépendant depuis
1960. Tout ça nous a donné
I’ idée de rebondir plus loin et
d’ inscrire les problématiques
éducatives dans celles de la
construction d un pays d’ ou ce
troisième colloque
Quelles questions seront au
coeur du débat ?
Le premier atelier veut réfléchir
au contrat social et au projet de
société ce qui passe par
exemple par la question de la
place faite aux hommes et aux
femmes. Les sujets touchent à
plusieurs thématiques y compris
politique on ne va pas
s interdire des questions
politiques même si nous ne
sommes pas là pour prendre
parti.
C’ est important selon nous
d échanger avec les choix
importants qui se profilent.
« Pour nous, ce colloque est
un acte d’éducation, puisque
chacun ressort grandi des
échanges. »
Quelles personnalités seront
présentes ?
Nous avons un mode
d organisation singulier si la
plupart des colloques débutent
avec une communication
d intervenants nous, nous
souhaitons créer un espace de
parole partagée. Aussi les
personnalités participent au
même titre que monsieur tout le
monde. C’ est fondamental pour
nous car nous pensons que des
personnes lambda ont aussi des
choses a partager.
C est une des façons
de mettre en œuvre les
valeurs de I éducation
populaire I échange et
la confrontation des
points de vue de
personnes venues de
différents horizons pour
s’élever les uns les autres. Cela
étant dit Marc Genèvre sera là
pour faire part des expériences
des Ceméa à I’ international et
d autres invités ont aussi
confirmé leur venue
L’éducation populaire, c’est
quoi ?
C’ est à la fois de la théorie et de
la pratique e est un aller retour
Notre action tourne
essentiellement autour de la
formation classique (Bafa ou
BAFD) mais aussi thématique
Pour nous ce colloque est un
acte d éducation, puisque chacun
ressort grandi des échanges Par
ailleurs on accompagne aussi
des associations pour les aider à
se structurer et à se développer.
Mais sans solutions toutes
faites notre volonté, c’ est la
participation citoyenne. Le but de
ces échanges e est d aider les
gens a grandir et a devenir des
acteurs de la société. Le savoir
n’est pas quelque chose qui se
transfère mais qui se construit
Propos recueillis
par Clémence Losserand