Voir le sommaire et commander le ven 555
Dans un contexte où plus d’un tiers des enfants ne partent pas en vacances (ce chiffre pouvant
atteindre 50% pour les familles les plus modestes), ces débats ont permis de réaffirmer les enjeux
éducatifs que représentent les « colonies de vacances » qui permettent à plus de 1 400 000 jeunes,
encadrés par près de 200 000 animateur(trice)s de partir pour vivre de véritables temps de vacances.
Ces séjours sont inscrits dans l’histoire de l’Éducation populaire. Portés par des organisations à but non
lucratif, soutenus par l’engagement volontaire de centaines de milliers de jeunes, ils contribuent d’une
forme d’éducation à la citoyenneté, d’ouverture sur le monde, qui permet de s’approprier des savoirs
en complémentarité avec les autres espaces d’éducation que sont l’École et la Famille.
Répondant par l’action aux enjeux d’une véritable mixité sociale, les séjours de vacances collectives
combattent le repli sur soi pour contribuer à construire une éducation à l’Autre au service des
principes et des valeurs de la République.
Ces séjours permettent par ailleurs l’engagement citoyen, social, éducatif et militant, d’animateur(trice)s
et de directeur(trice)s mobilisé(e)s au service d’un projet commun.
Notre pays a besoin de ces espaces !
L’expression de la Ministre des Droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports réaffirmant
les enjeux sociétaux et le sens profond des séjours de vacances, posant la reconnaissance de
l’engagement des jeunes dans leur encadrement témoigne d’une volonté politique renouvelée. Nous
espérons que cette ambition politique permettra d’aboutir à la reconnaissance d’un statut spécifique
du volontariat de l’animation. Cette condition est indispensable pour contribuer au développement
des séjours de vacances collectives favorisant en cela l’accès du plus grand nombre d’enfants et de
jeunes. À l’image de leur histoire, les Ceméa restent engagés et mobilisés pour promouvoir et soutenir
le sens éducatif des accueils collectifs de mineurs et valoriser le volontariat des jeunes qui les
encadrent.