Dernières infos : Nous sommes contraints de reporter cette rencontre prévue à Aurillac les 17-19 octobre 2012.
A ce jour nous n’avons reçu aucune inscription ferme venant du réseau CEMEA et de participants extérieurs.
Et les intentions d’inscriptions dont nous avons connaissance ne se montent qu’à une petite vingtaine de participants potentiels, en dehors du groupe de préparation et des intervenants.
Pourquoi ces rencontres ?
Le loisir collectif des adolescents, cadré par la règlementation des
Accueils Collectifs de Mineurs, qu’il convient de croiser avec des
enjeux et des ambitions éducatives, est la branche forte et en progression
du loisir collectif. Premier paradoxe à intégrer, quand des
pesanteurs sociologiques voudraient nous dire que l’heure est à
l’individualisme. Second paradoxe qu’il conviendrait d’éclaircir,
cette insistance des mouvements pédagogiques, et plus encore
du mouvement d’éducation nouvelle que sont les Ceméa, à rappeler,
à affirmer en permanence que le loisir collectif des adolescents
est un “espace éducatif” où se construisent les citoyens
actifs de demain. Alors qu’un regard jeté trop rapidement sur la
« société adolescente », voire sur les titres des ateliers des rencontres,
lirait une démarche de consommation de divers objets,
que ce soit l’autre, l’étranger, l’ailleurs, son propre milieu, et par
extension soi-même, ou telle et telle activité.
Mieux encore, si cet espace est un espace d’éducation, un espace
ou on continue de venir grandir, un espace de passage, puisque
conduisant à l’autonomie et à la gestion en propre de sa vie, il est
défini, par la place que cet adolescent prendra dans l’élaboration
puis la réalisation de ses loisirs collectifs. Ce n’est pas la destination,
le thème, la préparation même du séjour qui le rendra éducatif,
ou non éducatif. C’est la place qu’aura l’adolescent dans le
séjour, quel qu’il soit, sa responsabilité, ses espaces de décisions,
la prise en compte de ce qu’il est, et pas de ce que l’on voudrait
qu’il soit, qui doit être le fil conducteur, voire le fil initial et générique.
C’est cette place, cette responsabilité assumée et agie qui lui permettra
d’appréhender à la fois ce que la vie collective permet, en
quoi elle est indispensable, et de prendre le recul suffisant à mieux
comprendre les rouages d’une société qui, dans sa vie quotidienne
d’adolescent, tend à ne vouloir faire de lui qu’un consommateur
le plus actif et le moins responsable possible.
Les rencontres 2012
Leur contenu portera sur « L’éducation entre pairs à l’adolescence », avec des entrées sur la santé, sur les loisirs, sur l’école, sur la vie sociale.
Comme les années précédentes, ces rencontres seront principalement des moments de partage de réflexions et d’expériences entre praticiens, appuyées sur quelques interventions magistrales de chercheurs.
Et comme les années précédentes, elles seront largement ouvertes à un public extérieur. Nous prévoyons d’y accueillir 150 personnes, moitié CEMEA et moitié hors CEMEA.
Elles seront portées par l’équipe nationale ainsi que par l’AT d’Auvergne (AT d’accueil) et l’AT PACA où une expérimentation est en cours sur « La santé par les pairs » en lycées, en lien avec l’équipe nationale. D’autres AT où des réflexions portant sur le thème sont développées peuvent évidemment rejoindre ce groupe porteur.
Principe d’éducation par les pairs à l’adolescence
Le principe d’éducation par les pairs à l’adolescence repose sur un double choix, politique et pédagogique. Le choix politique est celui qui construit l’éducation populaire : faire que les personnes, les populations concernées par une question la prennent collectivement en charge. Le choix pédagogique est celui de la responsabilisation, on pourrait même dire du respect des adolescents, appuyé sur la certitude de leurs capacités à être actifs ensemble. La première éducation entre pairs à l’adolescence est celle qui se fait dans l’intimité des groupes affinitaires, en dehors de toute présence et intervention adulte. S’y explorent et s’y transfèrent les grands secrets : ceux liés à la sexualité, les résultats d’expérimentations plus ou moins risquées, les partages d’inquiétudes et d’avenirs… Les pédagogues, les éducateurs se sont emparés de ces fonctionnements pour en faire des leviers éducatifs : éducation à la santé, mobilisations collectives sur les conduites à risques... Les pédagogies coopératives, les autogestions collectives, les incitations et les aides au développement de projets collectifs de loisirs, de découvertes et de rencontre, la formation des jeunes animateurs volontaires, sont dans le même registre. C’est cet appui pédagogique sur les dynamiques générées au sein des groupes de pairs qui mobilisera notre attention. Nous interrogerons les évidences : Qu’est-ce qu’un pair ? Qu’estce qui fonde sa légitimité ? A-t-il une parole autonome, et comment éviter qu’il ne soit qu’un pair-oquet qui répète la parole adulte ? Ceci en allant sur le terrain des pratiques dans les établissements scolaires, dans les structures d’animation, et en portant attention aux démarches construites dans le cadre de la vie sociale et citoyenne. Tout ceci sans ignorer ou oublier le rôle essentiel des adultes dans la construction adolescente, car choisir l’éducation entre pairs ne doit surtout pas conduire à l’abandon des responsabilités éducatives. |
PROGRAMMATION |
- MERCREDI 17 OCTOBRE
9 H - 10 H 10 - 12 H Le maire d’Aurillac, ou son représentant. 12 H 30 14 H - 16 H 16 H 30 - 18 H 30 Soirée libre |
JEUDI 18 OCTOBRE
9 H 30 - 12 H 12 H 30 - 14 H 14 H - 16 H Par André Sirota, professeur émérite de psychopathologie sociale, 16 H 30 - 18 H |
VENDREDI 19 OCTOBRE
9 H 30 - 11 H 11 H - 12 H Jean-Luc Cazaillon, Directeur général des Ceméa. 12 H |
Trois séquences d’échanges en ateliers sont prévues
Première séquence le 17 octobre en fin d’après-midi
5 groupes sont constitués au choix des participants, sur un thème
identique : échanges et partages sur « Education entre pairs ». Ce
que cela évoque pour chacun, ce que chacun fait ou tente de faire,
les réussites et les difficultés rencontrées…
Deuxième séquence le 18 octobre matin
Des entrées thématiques seront proposées. Des options sont anticipées : la santé, la vie scolaire, les situations de responsabilité d’animation, la vie sociale et citoyenne, les loisirs collectifs… ces options
seront aménagées en tenant compte des échanges de la veille. Les
inscriptions auront lieu en début de matinée.
Dans chaque atelier quelques participants identifiés avant la rencontre
présenteront une pratique en introduction. Les échanges pourront
ensuite se développer.
Troisième séquence le 18 octobre en fin d’après-midi
Les mêmes groupes se réunissent une seconde fois. Ils doivent faire
émerger des avis, des certitudes et des questions à renvoyer le lendemain aux participants des « Regards croisés » et à mettre en débat collectif.
"L’éducation pour la santé par les pairs :
réflexions sur les pratiques existantes »
De nombreux projets de prévention fleurissent en France avec la particularité
de faire appel aux compétences des jeunes eux-mêmes pour relayer de l’information
et/ou aider d’autres jeunes, leurs "pairs". Aujourd’hui, il existe un intérêt
certain pour le développement de ce type de projet de prévention qui ne
touche pas seulement les jeunes. Nous voyons aussi des projets du même type
pour des populations aussi différentes que celles de la prostitution, de la précarité,
des personnes souffrant de troubles mentaux, et des personnes âgées.
A partir de certaines expériences, nous pourrons nous interroger sur les effets
de ces programmes sur les personnes participants à ces projets, sur leur condition
de mise en oeuvre, et sur le regard des professionnels. De même, seront
interrogées les limites et les enjeux actuels et futurs de l’éducation pour la
santé par les pairs.
L’adolescent, son sentiment de l’existence, le groupe de pairs,
la quête de reconnaissance dans le groupe
De nos jours, l’adolescence est une période plus ou moins longue de suspension
psychique et sociale, plus ou moins visible, chaotique ou risquée. L’enfant
dans l’adolescent continue de capter l’absurdité — qui est absence de sens —
de toutes les contradictions du monde. Or, nous sommes travaillés par le
besoin et la recherche du sens. Nous aimerions que toute chose ait un sens qui
nous inscrive, qui nous soutienne, qui nous épargne de l’expérience du
manque à être et du gouffre. Or, le sens est un produit de culture. Travail de
culture, incontournable pour faire société, la création du sens est résultat d’une
élaboration partagée, laquelle procède des échanges renouvelés entre les
générations et entre contemporains.
En quoi et comment, l’expérience du groupe, de la parole avec d’autres —
dans quel(s) cadre(s), par quelles médiations ?— peut-elle aider le travail de
grandir à l’adolescence ? Que peut-il advenir qui aide à en surmonter créativement les épreuves psychiques ?
Les Ceméa (en partenariat avec la ville d’Aurillac) ont organisé les rencontres pédagogiques nationales qui ont eu lieu les 26 27 28 MAI 2011.
Autres documents d’archives :
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PARTICIPANTS
La rencontre est ouverte sur inscription préalable. Elle s’adresse à tous les
acteurs de la relation éducative avec des adolescents : animateurs, enseignants,
travailleurs sociaux, professionnels de santé, enseignants… Elle
s’adresse également aux organisateurs de loisirs et de vacances collectives
d’adolescents, aux responsables associatifs, et aux élus en charge des questions
de jeunesse. Le nombre de participant est volontairement limité à 150.
MODALITÉS DE PARTICIPATION
Les participants sont inscrits et s’engagent pour l’intégralité de la rencontre.
Les deux conférences sont ouvertes au public local.
ACTES DE LA RENCONTRE
Les actes seront adressés aux participants au printemps 2013, et mis en ligne
en accès libre sur internet.
CONDITIONS FINANCIÈRES
Les frais d’inscription comprennent les frais d’organisation, l’envoi des actes
et la participation aux déjeuners partagés des 17 et 18 octobre (170 euros) ou
au déjeuner du 19 octobre en plus (195 euros).
RESTAURATION
Les déjeuners des trois jours sont organisés à proximité de l’espace de travail.
Ils sont préparés par un centre de formation, et servis par des jeunes d’une
association d’insertion. Leur forme collective contribue à la vie et aux travaux
de la rencontre.
LIEUX DES RENCONTRES
Centre des congrès de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac
et salles proches. Déjeuners dans la salle de restauration de la Communauté
d’Agglomération.
MOYENS D’ACCÈS
Aurillac est accessible par les autoroutes A20 Paris-Montauban et A75
Clermont Ferrand-Montpellier. Compter une heure en voiture depuis Brive la
Gaillarde, deux heures depuis Clermont Ferrand et Montauban. Aurillac est
desservie par la SNCF, et par deux vols quotidiens Airlinair au départ de Paris-
Orly Sud.
HÉBERGEMENT
Les CEMÉA n’organisent pas l’hébergement des participants.
CONTACTS ET INFORMATIONS
CEMEA. Rencontre nationale Adolescents, 24 rue Marc Seguin, 75883 Paris cedex 18,
Secrétariat : Cécile Boetto - Tél. 01 53 26 24 03 - Fax 01 53 26 24 19
cecile.boetto
Les Ceméa sont soutenus pour leur fonctionnement et leurs projets par les Ministères de l’Éducation nationale ; des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de de la Vie associative ; de la Culture et de la Communication ; des Affaires sociales et de la Santé ; des Affaires étrangères. |