Accueil collectif de mineurs ! Colonies de vacances dans une période où
le terme de vacances n’existait pas, accompagnées des centres aérés (cela
parlait de soi), colonies de vacances toujours quand 1936 et une si longue
lutte sociale accordaient enfin vacances et temps libre, puis centres de
vacances et de loisirs, en 1973, faisant fi de l’aéré pour valoriser le sans hébergement
des CLSH, ce mouvement si particulier, indispensable au lien social et
culturel de notre pays vient d’être affublé du terme barbare d’Accueil collectif
de mineurs. Le loisir et les vacances seraient ils devenus ou redevenus cette
oisiveté mère de tous les vices, dénoncées si violemment en 1936, justement ?
Le temps libre, ce temps dont chacun dans une absolue liberté de choix devrait
pouvoir user pour progresser, grandir, s’enrichir, s’occuper de soi et donc
des autres est-il devenu si suspect que l’on n’en parle plus ?
Sans nier le réel, le contemporain, nous continuons de penser que les « colos »,
et les structures de loisirs collectifs restent indispensables aux enfants, aux
jeunes, aux familles, à l’ensemble du tissu social. Qu’ils sont indispensables
à notre société et à son devenir. Qu’ils sont porteurs d’enjeux éducatifs
et politiques sur lesquels il convient de se pencher.