Assurer la réussite éducative de toutes et de tous dans l’espace européen

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L'Union européenne porte un grand intérêt à l'éducation. Les Ceméa font des propositions pour que l'éducation formelle et l'éducation non-formelle soient soutenues et que des passerelles entre elles soient développées.

Éléments du cadre de la politique européenne dans le champ de la compétence d’appui concernant les politiques éducatives européennes

L’éducation est le fondement de l’épanouissement personnel, de l’employabilité et d’une citoyenneté active et responsable. Elle est essentielle à la vitalité des sociétés et des économies européennes. L’accès à une éducation, une formation et un apprentissage tout au long de la vie inclusifs et de qualité est un droit pour tous les citoyens, comme le prévoit le socle européen des droits sociaux

L’UE proclame :

  • L’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation et de la formation ;

  • La revalorisation des métiers et formation des enseignants, des formateurs et des chefs d’établissement ;

  • L’éducation numérique ;

  • L’éducation verte;

  • L’espace européen de l'éducation dans le monde : coopération internationale.

Sommet social de Göteborg 2017

Positionnement des Ceméa

L’Union européenne porte un grand intérêt à l’éducation. Elle s’est dotée depuis les traités de Lisbonne et de Bologne d’une politique éducative permettant un cadre commun pour les certifications et diplômes. Elle a aussi construit l’espace européen d’Éducation. Les priorités de ce dernier sont intéressantes à condition que l’éducation ne se résume pas à l’éducation formelle et à l’instruction. L’UE doit soutenir les acteurs et actrices de l’éducation non formelle et créer des parcours éducatifs, qui font des ponts entre le formel et le non formel afin de permettre au plus grand nombre d’améliorer ses compétences et son niveau de qualification. L’UE doit reconnaître tous les apprentissages et l’importance des compétences sociales transversales développées dans le champ de l’éducation non formelle et informelle. Ces compétences ne doivent pas être appréhendées uniquement dans un souci d’adaptation à l’emploi mais aussi dans une capacité à vivre en paix durablement en société, dans laquelle chacun⋅e peut trouver une place. Elles rejoignent de ce point de vue les enjeux de pérennité écologique et l’Objectif de Développement Durable 4 : veiller à ce que toutes et tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d’équité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. 

Propositions concrètes des Ceméa en matière de politiques éducatives européennes :

  • Promouvoir et soutenir l’éducation à la citoyenneté

Renforcer le budget éducation, de manière à ce que les fonds dédiés à l’éducation à la citoyenneté soient au même niveau que les fonds dédiés à l’éducation pour l’accès à l’emploi.

  • Lutter contre la marchandisation de l’éducation

De nombreuses organisations à but lucratif s’investissent dans le champ de l’éducation et postulent aux fonds européens. Les Ceméa demandent que l’accès aux fonds européens soit réservé aux acteurs publics et non lucratifs afin de préserver les services publics de l’éducation en Europe et de considérer l’éducation comme un bien commun au service de l’intérêt général.

  • Améliorer l’accessibilité au programme Erasmus+

Le budget du programme Erasmus en direction des moins qualifié⋅es a été augmenté et une priorité aux apprenti⋅es et aux personnes ayant moins d’opportunités a été donnée. Cependant la question de l’accessibilité demeure, elle pourra être améliorée si les organisations en lien avec ces publics sont soutenues. Les Ceméa proposent :

    • un soutien financier aux organisations de l’éducation non formelle dans leur accompagnement auprès de publics éloignés de la mobilité

    • des mobilités courtes (moins de 5 jours) pour les stagiaires de la formation professionnelle sur les faibles niveaux de qualification.

  • Identifier la diversité des acteurs et actrices de la formation professionnelle en France et en Europe

La formation professionnelle n’est pas dispensée uniquement dans les structures de l’éducation nationale comme les lycées professionnels mais aussi par des organismes de formation relevant des branches professionnelles ou de l’éducation populaire.

L’action des Ceméa

Les Ceméa sont le premier Organisme de Formation sur la formation professionnelle des animateurs⋅trices et accueillent chaque année plus de 3000 stagiaires, dont 27 % d’apprenti⋅es et 73 % en niveau III et IV. Ils agissent aussi dans le champ de la formation des professionnel⋅les de l’intervention sociale, notamment dans le cadre de 3 établissements de formation en travail social. 

Ils permettent chaque année à plus de 500 stagiaires en formation continue de vivre une expérience de mobilité européenne.

25 % de ces personnes ont un niveau de qualification inférieure au niveau IV et ne pourrait vivre cette expérience internationale sans l’accompagnement proposé.

Cette expérience contribue à une meilleure compréhension du projet européen, une plus grande employabilité grâce à des compétences sociales développées en mobilité, une ouverture d’esprit et une estime de soi nécessaires à la vie en société. Elle permet par ailleurs de renforcer la compréhension des enjeux sociaux et sociétaux français et européens (précarité, décrochage scolaire, discrimination, exclusion sociale et économique, etc.) inscrits d’ailleurs dans le socle européen des droits sociaux adopté en 2017.

Les Ceméa s’engagent

- à renforcer cet accompagnement auprès des publics en situation de vulnérabilité ex : projet décrocheur scolaire, volontariat, stages professionnels

- à diffuser l’information sur les programmes de l’union européenne dans les forums métiers, les événements associatifs et les événements locaux à travers des témoignages de volontaires ou de stagiaires, l’organisation de débats.

- renforcer dans leur formation la prise en compte des enjeux sociaux européens, présents dans le socle européen des droits sociaux