Charte des Terrains d'Aventures

Les terrains d’aventures ont été définis par leur initiateur Carl Théodore Sorensen en 1943, en tant que “lieux d’accueil libre, destinés aux enfants, qui privilégient les activités en plein air.” Sorensen précisait que ces derniers “se situent à l’extérieur et que les usagers choisissent leurs occupations de manière libre tout en respectant un cadre défini par les professionnels”.

Après avoir quasiment disparu en France, les terrains d’aventures réapparaissent à nouveau sur le territoire français et se multiplient. Le contexte global ayant largement changé depuis 1943, les terrains d’aventures peuvent être aujourd’hui définis comme des dispositifs socioculturels ancrés sur un espace bien défini, librement accessible et gratuit. 

Le terrain d'aventures est un dispositif qui s'ancre dans la réalité d'un territoire et s'y développe en lien étroit avec la population. L'objectif de la charte est de définir le concept de terrain d'aventures, sans en normaliser les pratiques. Toute animation au dehors avec des outils n'est pas forcément un terrain d'aventures ! Tout espace urbain aménagé pour permettre le jeu libre des enfants n'est pas non plus un terrain d'aventures ! Si il nous semblerait incongru de labelliser aujourd'hui une démarche ancienne, il est cependant apparu important d'en assurer les principes, notamment pour garantir l'aspect éducatif et non marchand de ce qu'a représenté et représente encore un terrain d'aventures.

Elle s'adresse aussi bien aux acteurs et actrices de l'éducation populaire (salarié⋅es ou pas, élu⋅es, collectifs...)  qu'aux institutions. 

Elle permet de cadrer les projets et d'accompagner leur évolution.

Fruit d'un travail entre différentes organisations porteuses de projets de terrains d'aventures, elle formalise un travail en réseau essentiel pour la pérennisation de l'approche.

Malgré des contextes et enjeux différents d'un territoire à l'autre, un socle de principes communs aux signataires de la charte permet de donner un cadre. Il s'agit des 3 libertés: le libre accès, la gratuité,  le jeu et l'activité libres.

De même, des intentions communes sont précisées : l'ancrage dans le temps, l'articulation à l'environnement proche, l'association des habitant.es et notamment des enfants dans le projet.

Etre signataire de la charte se fait par souscription et permet de formaliser davantage le réseau des terrains d'aventures qui se constitue.

Les CEMEA animent ce réseau en partageant des ressources, en diffusant de l’information sur les terrains d’aventures et en organisant des regroupements, des formations et des interventions.