Biennale de l'Éducation nouvelle 2022
Du 29 octobre au 1er novembre 2022 près de 500 personnes se sont retrouvées à Anderlecht, commune de la région de Bruxelles capitale, pour la Biennale du mouvement Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle. Y étaient représentées les 8 associations fondatrices et les 11 associations partenaires qui ont demandé à rejoindre le mouvement.
Un menu propice à l'émulation
Ce furent des journées très riches où chacun.e a pu participer à deux débats « enjeux pour nos sociétés » (parmi 20 propositions), chacun décliné sur deux séances, et à deux ateliers (parmi 64 propositions). Et ce qui fait le sel de rencontres comme celle-ci , dans les divers lieux où se croisaient les participant·es nombre de discussions ont permis à chacun·e de prolonger la réflexion. Les voyages en utopie ont fait florès.
490 participant·es 307 femmes et 183 hommes
40 invité∙e∙s lors de l’ouverture et de la clôture
60 bénévoles à l'accueil
180 bénévoles à l'encadrement
24 pays représentés : Belgique, Suisse, Italie, Tunisie, Algérie, Liban, Canada, Maroc, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Ukraine, Cameroun, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Inde, République démocratique du Congo, Seychelles, Sénégal, Espagne, Uruguay, France.
7000 visiteurs sur le site Internet
3200 participations en direct (Facebook live) lors des séances d’ouverture et de clôture
Que serait une Biennale Internationale sans dimension culturelle ?
Cette Biennale Internationale de l’Éducation Nouvelle 2022 a tenté de donner la part belle à la culture, à travers des propositions riches et variées. Le groupe « accueil » a voulu mettre en lumière des groupes, des associations, des lieux, des personnes, chacun.e animé.e.s par la passion et l’engagement à « faire culture ». Les activités culturelles organisées ont ainsi offert aux participant÷es l’occasion de se rencontrer, d’échanger, de débattre, de partager, de prendre du plaisir à découvrir l’Autre, de créer, de vivre l’Éducation Nouvelle dans toutes ses dimensions.
Des conférencier·ères engagé⋅es
Les deux conférences qui ont ponctué cette Biennale, celle de Bernard Charlot à l’ouverture et celles (Après un retour sensible où le mouvement et la geste ont mis en lumière ce qui s’est travaillé tout au long de ces quatre jours) de Philippe Meirieu et Laurence De Cock en clôture ont été des moments particulièrement intenses avec des propos forts et engagés. Bernard Charlot affirme ainsi que l’Être humain n’est pas une idée, ni une essence ni même une nature mais qu’il est une aventure au cours de l’évolution, au cours de la société et au cours de la vie de chacun. Il ajoute que l’Éducation Nouvelle se doit d’être du côté du désir contre la norme.
Quant à Philippe Meirieu, c’est avec toute la force et la puissance de ses convictions qu’il a décliné 10 enjeux majeurs pour l’Éducation Nouvelle en lien avec les valeurs fondatrices de 1921.
Et il a conclu avec cette affirmation qui ne peut qu’entrer en résonance avec les valeurs qui animent les militant·es des mouvements présents et qui sont défendus dans toutes leurs actions et à travers tous leurs dispositifs : « Parce que “le contraire de l’éducation, c’est la barbarie, le fait de ne pas reconnaître l’autre comme pleinement humain ” (Bernard Charlot) … “ il n’y a qu’une éducation, elle est globale, s’adresse à tous et est de tous les instants. ” » (Gisèle de Failly, pédagogue, fondatrice des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active, les Ceméa)
Après un retour sensible où le mouvement et la geste ont mis en lumière ce qui s’est travaillé tout au long de ces quatre jours, en toute fin, chaque association partenaire a été invitée à lire à haute voix la phrase, issue du manifeste distribué à chacun.e en début de biennale, qu’elle trouvait la plus marquante.
Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la quatrième biennale qui aura lieu en 2024, sans doute dans l’ouest de la France.
Au cours de son allocution lors de la séance d’ouverture Jean-luc Cazaillon a glissé l’idée que chaque participant·e mette en scène dans les espaces de la Biennale et dans tout Bruxelles le fascicule du manifeste de Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle et le prenne en photo. Un clin d’œil au « fabuleux destin d’Améie poulain ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’étincelle a mis le feu aux téléphones, plus de 150 clichés ont été pris.
Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site de Convergence(s) pour l'Éducation nouvelle