Prise de position lors de la 4ème Biennale Internationale de l’Education Nouvelle
Réuni⋅es pour 4 jours de réflexions, de partages d'expériences, d'ateliers de pratiques, de débats, de rencontres, les militant⋅es de l'Education nouvelle, réuni⋅es à Saint Herblain en Loire Atlantique, ont cloturé la 4eme édition de Biennale Internationale par un communiqué dénonçant la non obtention de visas pour plusieurs personnes inscrites venant d'Afrique et d'Haïti.
Privé⋅es de Biennale faute de visas
La 4eme Biennale Internationale de l'Education Nouvelle n'a pu accueillir la totalité des militant⋅es préinscrit⋅es. En effet, plusieurs personnes d'Algérie, de Tunisie, d'Haïti et du Sénégal n'ont pu obtenir de visa d’entrée.
Une Biennale 2024 plus que jamais militante pour que l'éducation nouvelle permette l'émancipation des plus éloigné⋅es des espaces éducatifs, ici et ailleurs dans le monde.
Les discriminations à l'oeuvre dans certains pays, envers les femmes notamment, mais aussi les guerres en cours qui rendent l'accès aux soins et à l'école impossible sont autant de raisons pour continuer à militer pour une éducation pour tous et toutes face aux défis.
Aussi les refus de visa qu'ont subi certaines personnes pour rejoindre ces temps d'échanges riches et revigorants, génèrent un sentiment d'incompréhension, d'injustice, de colère. C'est pourquoi en clôture de cette 4eme édition, une motion a été adressée à l’attention des ambassades et des ministères de l’espace Schengen pour leur rappeler l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits Humains.
L'intégralité de la motion
Nous, militantes et militants de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle, rassemblé·es pour la 4ème Biennale internationale de l’Education Nouvelle, à Saint Herblain, du 30 octobre au 2 novembre 2024, dénonçons la non obtention des visas pour de nombreux camarades.
Réunissant 26 organisations de différents pays du monde, notre collectif international se réunit tous les deux ans pour échanger sur ses pratiques et ses recherches en éducation nouvelle.
La politique de refus systématique des visas dont l’instruction est déléguée dans les pays de l’espace Schengen à des sociétés privées, porte atteinte au droit à la libre circulation des individus et met à mal notre liberté d’association, de rencontre et de coopération au plan international.
Nous demandons l’application de l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui précise :
1 - Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un état.
2 - Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et de revenir dans son pays.
Saint-Herblain le 2 novembre 2024