Où sont passées les jolies colonies de vacances ?
« Si J'Aurais Su », c'est le rendez-vous présenté par Laurence De Cock, à retrouver sur le site "Là-bas si j'y suis". A l'approche de l'été, elle consacre l'émission du 19 juin 2024 aux « accueils collectifs de mineurs avec hébergement », les colos, avec Jean-Baptiste Clerico, directeur général des Ceméa comme invité.
Bientôt l'été, les départs en vacances...enfin, pas pour tout le monde...
D'après le Secours Populaire, un enfant sur trois ne part pas en vacances. Pendant plusieurs décennies, les colonies de vacances permettaient cela: la possibilité pour des enfants de familles défavorisées de pouvoir changer d'air plusieurs jours voire semaines, d'affilée. Et, mieux encore, de vivre en collectif avec d'autres enfants d'autres catégories sociales d'un même territoire.
Où sont passées les colonies de vacances ? Pourquoi cette désaffection ? Les colonies de vacances sont-elles un enjeu politique ? Pourquoi les loisirs sont-ils plus importants qu’on ne le pense ? Pourquoi le gouvernement devrait davantage s’occuper des colonies de vacances que du service national universel, leur fameux SNU ? Autant de questions auxquels Laurence De Cock et Jean Baptiste Clerico apportent des réponses en balayant l'histoire des colonies de vacances depuis leur création en Suisse jusqu'à aujourd'hui.
Une histoire dans laquelle les Ceméa s'inscrivent dès 1937.
De leur création en 1876 en Suisse jusqu'aux années trente, les " colos " ont une mission liée à la santé avant tout. La question de l'alimentation y est prédominante et la pesée centrale. Une bonne colo était une colo où on avait grossi!
Avec l'entre-deux guerre, le Front Populaire et les ministres Jean Zay et Léo Lagrange, la question éducative liée au bien être des enfants prend le dessus. Cela passera aussi par la formation de ceux et celles qui encadrent ces temps: les moniteurs et monitrices qui deviendront animateurs et animatrices. Et la création des Ceméa en 1937.
Viendront ensuite les années 60 avec des départs massifs d'enfants, de jeunes, facilités par l'implication active des municipalités à l'instar de celles de" la grande ceinture rouge" parisienne.