Loi Immigration : 21 Janvier 2024, un appel collectif de la société civile et d'artistes

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Plus de cinquante associations (dont les Cemea) et syndicats s'associent et lancent un appel pour que la loi immigration ne soit pas promulguée.

Agissant dans les secteurs du social, de la jeunesse, de l'éducation, de la santé entre autres, et pour certains avec les publics directement ciblés par la loi, ces différents membres de la société civile invitent à continuer la mobilisation en janvier 2024 avec notamment un meeting le 17 janvier à Paris et des manisfestations le 21 dans toute le France.

NOUS, SYNDICATS, ASSOCIATIONS, APPELONS À NE PAS PROMULGUER LA LOI IMMIGRATION ET À CONTINUER LA MOBILISATION

Nous, associations, syndicats, membres de la société civile, nous sommes réuni·es mercredi 20 décembre 2023 au lendemain du vote de la loi pour «contrôler l'immigration, améliorer l'intégration» face au point de bascule qu’elle constitue pour nos principes républicains comme pour la vie des personnes étrangères et de l’ensemble des habitants de notre pays, salarié·es, travailleuses et travailleurs sociaux, agent·es du service public, bénévoles, universités et entreprises qui seraient confronté·es aux désordres provoqués par cette loi.

La consternation face à une loi influencée par une idéologie funeste et des fantasmes sur la réalité des dynamiques migratoires

Rassemblé·es par nos valeurs communes de solidarité, de fraternité et d’égalité, nous ne pouvons accepter de voir le gouvernement et le Président de la République endosser une part conséquente du programme historique de l’extrême-droite : préférence nationale, remise en cause du droit du sol, déchéance de nationalité, criminalisation des personnes sans-papiers, limitations du droit à vivre en famille... Nous sommes consterné·es qu’une idéologie funeste l’ait emporté sur les faits, que les fantasmes aient triomphé sur la réalité des dynamiques migratoires.

Une loi qui accentue la stigmatisation envers toutes les personnes étrangères

Alors que notre pays est traversé de multiples fractures, nous dénonçons un texte qui tourne le dos aux forces de la société et va remettre en cause la garantie de droits fondamentaux et les libertés publiques, appauvrir des personnes déjà vulnérables, en les privant notamment d’aides au logement, à l’autonomie ou d’allocations familiales, remettre en question l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence, durcir l’accès aux titres de séjour, refuser un cadre clair de régularisation des travailleurs et travailleuses sans papiers et qui contribuera à stigmatiser davantage toute personnes d'origine immigrée et toute personne étrangère.

Le Président de la République peut interrompre le processus

Nous ne sommes pas dupes des discours qui n’assument pas la réalité du contenu de cette loi et qui visent à en maquiller les conséquences pour les étrangers en France, mais aussi pour toute la population.
C’est bien un tournant que connaît notre République depuis mardi 19 décembre 2023 au soir.  Mais le Président de la République a encore, entre ses mains, la capacité d’interrompre cette marche funeste. C’est pourquoi nous lui demandons solennellement de prendre la mesure de l’ampleur du désordre et de la crise sociale et  démocratique que cette loi viendrait aggraver et de surseoir à sa promulgation.

Prochain Rendez-vous le 21 janvier pour une marche

Nous sommes et resterons déterminé·es à défendre un autre modèle de société, loin du rejet et de la haine de l’autre. Nous entendons poursuivre cette mobilisation avec toutes les forces de la société qui s’expriment d’ores et déjà dans les collectivités locales, les universités, les entreprises et dans toute la société civile.
Nous nous retrouverons en janvier 2024, pour poursuivre cette dynamique de  rassemblement, demander au Président de la République de surseoir à la promulgation de la loi, intensifier et élargir la mobilisation contre ce texte et son idéologie.

Le texte de l'appel et la liste des signataires à télécharger ci-dessous.