L'activité au coeur de l'acte éducatif

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Comment de 1945 où William Lemit crée le premier stage « Chant et danse" , à 1962, année de création du premier stage astronomie et de météorologie les méthodes aux Ceméa vont prendre une place importante dans les stages de formation d’animateur·trices ?

Pratiques d'Education Nouvelle et Activités

Dès leur création, en cohérence avec les idées et pratiques de l’Education Nouvelle, les CEMEA ont placé les activités au centre de l’acte éducatif et de leurs actions de formation. Les connaissances et les compétences s’acquièrent nécessairement grâce à une relation constante entre les activités intellectuelles et les activités physiques, manuelles et artistiques. Il est donc normal de voir, au sortir de la guerre, la mise en œuvre de nombreux stages thématiques centrés sur les activités.

Dès 1945 William Lemit crée le premier stage « Chant et danse » qui va rapidement se démultiplier pour former les instructeur-trices qui encadrent les stages de moniteur-trices. Toujours en 1945, en restant dans les activités musicales, Henriette Goldenbaum qui était déjà dans les équipes de stages durant la guerre sous un faux nom, met en place un stage « Chant et éducation musicale ». Encore la même année le stage « Pipeaux de bambou » voit le jour et va trouver sa place dans la formation initiale des institutrices et instituteurs. C’est aussi en 1945 que le premier stage de marionnettes est organisé.

 

L’année suivante, en 1946 les stages d’étude du milieu, d’étude de la nature, de jeux dramatiques, de travaux manuels de plein air, d’éducation physique se mettent en place et sont proposés tant aux instructeur-trices du mouvement qu’à des publics extérieurs.

En 1947 les militant-es des CEMEA impliqués dans les activités de chant constatent que les personnes inscrites aux stages ont déjà pratiquement toutes une pratique de l’activité. Ils décident donc, pour toucher un autre public de créer le premier stage non-chanteur-teuses.

Des militants des CEMEA impliqués dans les activités dramatiques se lancent, en 1949 dans la création du Théâtre de la Clairière qui sera, deux ans plus tard, agréé par le ministère de l’Education Nationale. Dix ans plus tard, en 1959 l’intérêt du mouvement pour les activités dramatiques va prendre une nouvelle dimension quand Jean Vilar, créateur et directeur du festival d’Avignon va rencontrer Henri Laborde Délégué général des CEMEA et lui demander d’inventer un accueil et un accompagnement pour un public jeune au sein du festival. Ils vont ensemble mettre en place les rencontres internationales de jeunes qui vont rapidement se développer. En 1967 le festival et les CEMEA vont créer, avec la ville d’Avignon l’association « Centres de jeunes et de séjours… » qui vont élargir leur public aux adultes.

 

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A cette période plusieurs stages de découverte de la France sont aussi lancés et soutenus par le secrétariat d’Etat à la jeunesse et aux sports. Les CEMEA organisent le premier en 1959 et d’autres suivront.

A partir de 1961 Gerda Alexander - une éducatrice allemande qui a passé une grande partie de sa vie au Danemark et a développé une pratique d’hygiène corporelle originale - va organiser des stages d’eutonie pour les CEMEA. Ces stages vont avoir un écho assez important au sein du mouvement.

Le premier stage d’astronomie et de météorologie va voir le jour en 1962 et en 1967, Robert Lelarge lance le premier stage d’initiation au dessin, à la peinture et au modelage dont les méthodes vont prendre une place importante dans les stages de formation d’animateur-trices.