Mutations associatives et diversification des activités (1970 à 2007)
À partir de 1969, le mouvement entre dans une phase de profondes et constantes transformations, liées à la crise de l’après mai 1968 et aux mutations politiques, économiques, idéologiques et géopolitiques que traversent notre société et particulièrement le monde associatif : crise des valeurs, effets de la décentralisation, réduction des moyens financiers accordés aux associations, professionnalisation et spécialisation de plus en plus importantes des personnels, implication accrue dans les dispositifs d’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des publics en difficulté mis en place par les différents gouvernements...
Pendant cette période, l’activité continue à se diversifier : outre l’implication dans les dispositifs d’insertion, des partenariats avec différents ministères ou des universités concernant des travaux de recherches, tel Jeunes en errance en 1985 sont mis en place. L’engagement dans des actions d’accompagnement des publics des festivals (Avignon, Bourges, Aurillac, La Rochelle, Limoges, Arles...) s’accroît. Les productions éditoriales se multiplient : création de nouvelles collections d’ouvrages chez plusieurs éditeurs (Hachette, Actes Sud, Érès, ASH...), production de vidéos, CDRom et DVDrom, édités par les Ceméa ou en partenariat éditorial. Certaines de ces productions sont récompensées par des prix, tel le DVDRom Apprendre la télé : le JT, grand prix Möbius 2003.
Bien des associations ont traversé une crise identitaire pendant ces trente dernières années, mais la vitalité et la solidité de l’assise idéologique et militante des Ceméa leur a permis de survivre à l’institutionnalisation de l’organisme de formation. Si le mouvement a pu trouver sa place en tant qu’acteur social tout au long de son histoire, c’est que sa finalité sans cesse réaffirmée est de propager partout, vers le plus d’horizons possibles, les valeurs de l’Éducation nouvelle
Eléments de chronologie (1970 à 2007)
1971 Le Congrès d’Orléans réaffirme l’appartenance du mouvement au courant socialiste devant plus de 1 000 militants.
Création de l’INFPRASE (Institut national de formation professionnelle des responsables d’animation socio-éducative).
1973 Décret du 8 février et arrêté du 7 mars instituant le BAFA et le BAFD.
Le Conseil de l’Europe accorde le statut consultatif à la Ficeméa.
Agrément pour la formation des moniteurs et éducateurs par les Écoles des Ceméa.
1976 Publication aux éditions Maspéro de l’ouvrage de Denis Bordat "Les Ceméa qu’est-ce que c’est ?"
1977 L’assemblée générale décide d’une nouvelle structure pour la gestion des écoles d’éducateurs et crée pour les quatre centres de formation, des associations gestionnaires indépendantes.
1978 Le Congrès de Toulouse accueille 1 100 personnes.
Déclaration commune Ceméa/Gfen/Icem « Pour un changement politique qui ouvre sur la transformation profonde de l’éducation et du système scolaire ».
1979 Élection de Claude Vercoutère au poste de délégué général.
Création du DÉFA. Les Ceméa s’engagent dans la formation professionnelle.
1983 Engagement dans les Opérations anti été chaud et dans les premières formations des dispositifs d’insertion sociale et professionnelle des jeunes.
1984 Rassemblement de Clermont-Ferrand. Deux orientations importantes sont arrêtées : diversification des actions de formation et d’animation, et décentralisation.
Organisation des premières Rencontres nationales de recherche et d’innovation en psychiatrie : Psychiatrie en chantiers.
1986 Création de l'INFOP (Institut de formation professionnelle aux métiers de l’animation)
Mise en place de la décentralisation : création de 28 associations territoriales et réorganisation de l’ensemble pédagogique national avec la création de cinq grands secteurs nationaux d’activité.
1988 Le premier Forum international pour l’avenir des vacances et des loisirs « 2010, l’Odyssée des loisirs » rassemble 500 personnes à Marne-la-Vallée.
1989 Jean-Marie Michel est élu délégué général.
1990 Création par les Ceméa et les Francas de l’association En Jeu Télé.
1991 Restructuration de l’organisation institutionnelle de l’association visant à renforcer l’autonomie des associations territoriales par la décentralisation des fonctions de gestion et de direction.
Création de la revue interne des militants, Repères & Actions.
1992 Congrès de Strasbourg réunissant plus de 800 personnes. L’assemblée générale de fin de congrès adopte le premier Projet national d’action et de développement (PNAD).
1993 Adoption du premier Projet social.
Création des Cahiers de l’animation vacances-loisirs.
1995 Le colloque Former pour agir localement réunit 400 participants au FIAP de Paris.
1996 Publication chez Actes Sud de l’ouvrage de Jean-Marie Michel Passeurs d’avenir. Les Ceméa, un mouvement d’éducation face aux défis du XXIe siècle.
1997 Le Congrès de Montpellier réunit plus de 700 militants.
Signature d’un accord-cadre entre quatre associations (Ceméa, Francas, Ligue de l’enseignement, Pep) et trois ministères autour du dispositif Nouveaux services-Emplois-jeunes.
1998 1ère Université de l’Éducation nouvelle aux Menuires dans les Alpes.
Jacques Demeulier succède à Jean-Marie Michel au poste de directeur général.
Ouverture du Café Pédagogique à Caen, lieu ressource pour le soutien pédagogique des partenaires éducatifs.
1999 Forum international de Strasbourg : L’Intelligence des solidarités dans la construction européenne et face à la mondialisation.
2000 Université de l’Education Nouvelle à Caen
2001 Le 8e Congrès de l’association à Brest réunit environ 600 membres actifs sur le thème Pour l’Éducation nouvelle du XXIe siècle : passeurs d’avenir, défricheurs du quotidien.
2002 Université de l’Education Nouvelle à Val Louron. Elle a rassemblé 200 personnes.
2003 Forum mondial de la Fédération internationale des Ceméa à Dunkerque sur le thème L’éducation face à la mondialisation et à l’élargissement de l’Europe. L'Université de l’Education Nouvelle à Risoul a accueilli 175 participants
2004 L’université de l’Education Nouvelle a eu lieu au CREPS de Wattignies
Journées d’études internationales organisées par les Ceméa France sur le thème : L’interculturel, un enjeu de politique éducative
La Journée d’études sur les « Temps libérés » du 25 au 27 novembre à Saint-Denis rassemble près de 300 personnes.
2005 Le Congrès de l’association à Amiens réunit, du 25 au 29 août plus de 650 militants sur le thème « L’éducation pour agir »
2006 Jean-François Magnin succède à Jacques Demeulier au poste de directeur général.
AURILLAC : Adolescents - Adultes : la relation éducative
L’université de l’Education Nouvelle a eu lieu à Port-Leucate