La nature, les milieux et l’éducation à l’environnement dans l'Histoire des Ceméa
L’importance des milieux de vie et la place de la nature en leur sein sont assez centrales dans les valeurs et les pratiques mises en œuvre par l’Education Nouvelle, les mouvements et les pédagogues s’en réclamant.
La pensée de Jean Jacques Rousseau sur l’importance du rapport de l'humain à la nature et sur la nécessité de vivre en écosystème avec elle, est une des références philosophiques forte à laquelle se réfèrent ces mouvements.
Les travaux d’Henri Wallon sur le rôle des milieux de vie dans le développement de l’enfant va aussi être d’un apport fondamental pour l’Education Nouvelle.
Gisèle de Failly, qui suit en 1934 les cours d’Henri Wallon à l’université va être influencée et confortée par les idées et les pratiques que le psychologue développe. Elle écrira plus tard dans « les principes qui guident notre action » : « Notre action est menée en contact étroit et permanent avec la réalité...Le milieu de vie joue un rôle capital dans le développement de l’individu ».
Ce n’est donc pas par hasard qu’elle recherchera avec André Lefèvre, commissaire général des Eclaireurs de France (EDF) un lieu à la campagne pour organiser le premier stage de formation de monitrices et de moniteurs de colonies de vacances et que plusieurs activités du stage auront lieu dans la nature environnante.
C’est au sortir de la guerre, en 1946 que les premiers stages d’étude de la nature et d’étude du milieu sont organisés.