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Face à la montée d’idéologies de l’exclusion et de fermeture aux autres, face aux dangers de marchandisation de l’éducation, luttant pour promouvoir la culture et l’éducation pour tous, les valeurs de laïcité, de démocratie et pour la défense des droits humains, les Ceméa ont un message fort à affirmer mais aussi des débats à impulser alors même que se développent des discours pauvres et démagogiques sur ces sujets. Cela supposait, suppose encore, de (re)mettre la pédagogie au coeur de la réflexion sur l’éducation. Portant, avec d’autres [1], l’ambition de construire une éducation capable de produire des situations dans lesquelles chacune et chacun, enfant, jeune, adulte, soit demain plus conscient du monde qui l’entoure, puisse se l’approprier en en comprenant les codes, pour y prendre place, SA place, pour Agir, nous avons initié la première Biennale internationale de l’Éducation nouvelle.
Cela fut l’occasion de se rassembler, se confronter, analyser, critiquer, s’émerveiller, débattre, se rencontrer et redire, à l’image de l’intervention de Philippe Meirieu, que « L’Éducation nouvelle milite pour la justice sociale en actes, la revalorisation des savoirs exigeants au pouvoir culturel mobilisateur, la restauration de l’autorité et l’invention de contraintes fécondes à la formation de la liberté, la lutte contre la baisse du niveau scolaire et citoyen, la bataille contre le laxisme sous toutes ses formes. »
L’éducation telle que nous la pensons participe de la transformation de la société en agissant sur les modes d’organisation, en soutenant les libertés individuelles pour plus d’égalité et de droits. L’approche que nous promouvons est celle d’une éducation globale mettant au coeur de ses préoccupations la perspective de transformation des pratiques éducatives, les rapports entre les différents temps sociaux, entre discontinuité et complémentarité des espaces d’éducation formelle et non formelle. C’est aussi pourquoi, penser l’Éducation nouvelle ne peut se faire que dans une perspective qui place l’humanisme au coeur du projet politique.
Agir, ici et ailleurs, en France, en Europe et dans le monde, la transformation sociale par l’Éducation nouvelle reste donc un projet ambitieux, captivant, mobilisateur !
Cette première Biennale internationale s’est inscrite dans une perspective historique quand elle renoue avec une tradition, celle de la rencontre de mouvements engagés et militants, quand elle a permis le débat, quand elle s’est appuyée sur la démonstration de nos pratiques. Car nous ne sommes pas spectateurs inactifs des évolutions du monde.
Nous agissons dans ces environnements, nous y conduisons des actions, véritables leviers de développement.
Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour 2019, année anniversaire de la Convention internationale des Droits des enfants, mais aussi pour 2021, cent ans après le premier congrès de la Ligue internationale de l’Éducation nouvelle.
Jean-Luc
Cazaillon,
Directeur général
des Ceméa
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[1] La Biennale
a été portée
par les Ceméa,
le Crap-cahiers
pédagogiques,
la Fespi,
la Ficeméa,
le Gfen et l’Icempédagogie
Freinet. Lire notre page spéciale