Droits des enfants aux loisirs, au sport et à la culture
Le calendrier annuel est marqué par la Journée internationale des droits de l'enfant, qui a lieu chaque année le 20 novembre. Une date hautement symbolique, garantie par la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), adoptée en 1989, par 196 États.
Dans ce cadre, la défenseure des droits a présenté son rapport annuel 2023 intitulé : "Le droit des enfants aux loisirs, au sport et à la culture."
34 ans après la signature de la CIDE, les droits des enfants restent plus que jamais à défendre dans un contexte international et national, marqué par des guerres, des crises économique, sociale, climatique, migratoire…
Inégalités, Injustices, Violences, Assassinats... des mots effroyables qui s'accolent encore aujourd'hui au mot "enfants", en France, en Europe et dans le Monde.
Membres des Collectifs Cause Majeur ! et AEDE (Agir Ensemble pour le Droit des Enfants), les Ceméa, acteurs éducatifs et citoyens, soutiennent des campagnes de mobilisation et d’interpellation des pouvoirs publics sur l’accompagnement et la protection des enfants et des jeunes sorti⋅es de l’ASE (Aide sociale à l'Enfance) et sur le respect des droits de tous les enfants.
Le 15 novembre, les Ceméa ont assisté à la présentation par la défenseure des droits du rapport annuel 2023 consacré au droit des enfants aux loisirs, au sport et à la culture.
Les inégalités sociales et économiques se retrouvent dans les inégalités d’accès au sport, aux loisirs et à la culture : ainsi, plus de 70 % des enfants dont les parents ont de bas revenus ne sont pas inscrits dans une association sportive ou culturelle, contre 38 % à ne pas être inscrits lorsque les parents ont de hauts revenus.
De plus, les inégalités territoriales viennent se superposer : pas ou très peu d’infrastructures sportives et culturelles dans certains territoires, des transports en commun insuffisants voire inexistants...
Inégalités...toujours inégalités.
Pourtant, l’accès aux loisirs, au sport et à la culture est un droit inscrit dans la CIDE. Ce sont des activités reconnues comme essentielles au développement et à la santé des enfants d’une part et d'autres part, cela contribue à leur éducation. Le rapport de la défenseure des droits confirme et conforte malheureusement d’autres rapports et analyses, issus de l’observatoire des inégalités ou des données de l’INSEE (Institut National des Staistiques et des Etudes Economiques) par exemple. En octobre 2022, un plan Marshall avait même été proposé par le conseil national de la protection de l'enfance.
Tout cela souligne à quel point la justice sociale dans la France de 2023 est en souffrance. Dans leur projet associatif, les Ceméa s'engagent à agir pour des temps de loisirs, sources d'émancipation et d'égalité et à lutter contre toutes formes d'exclusions.
30 recommandations
Le rapport de la défenseure des droits élaboré à partir de réclamations des enfants propose 30 recommandations ; certaines concernent les différents temps éducatifs dont les temps scolaires, d’autres la question de l’égalité entre filles et garçons, d'autres encore soulignent les différences liées aux origines pour ne citer que ces exemples...
Découvrez ces 30 recommandations dans ce rapport "Le droit des enfants aux loisirs, au sport et à la culture".